Le président américain Donald Trump a salué les accords de normalisation de 2020 qui ont établi des relations officielles entre « Israël » et quatre pays arabes comme l’une des plus grandes réalisations de politique étrangère de mon premier mandat ».
Selon le New York Times, Trump cherche désormais à atteindre son objectif de longue date, à savoir « persuader l’Arabie saoudite de rejoindre les accords d’Abraham, mais il s’est peut-être infligé un sérieux revers ».
La proposition de Trump de déplacer deux millions de Palestiniens hors de la bande de Gaza, puis de la reconstruire et d’en faire la Riviera du Moyen-Orient a suscité la colère de certaines parties avec lesquelles il a besoin de conclure l’accord.
Le journal a souligné que les pays arabes, dont l’Arabie saoudite, ont rapidement rejeté l’idée du plan Gaza, le royaume ayant publié une déclaration rejetant la proposition, juste avant l’aube, après que Trump a présenté la proposition, mardi soir, aux côtés du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, à Washington.
Le Royaume a clairement indiqué « qu’il est attaché à sa demande de créer d’abord un État palestinien, avant de normaliser ses relations avec Israël ».
Cette déclaration contredit directement les déclarations de M. Trump, qui a auparavant déclaré aux journalistes à Washington que « l’Arabie saoudite a abandonné cette condition préalable ».
« En proposant le soi-disant nettoyage de Gaza, Trump n’a fait qu’attirer la suspicion et la colère des pays arabes, et les efforts de l’administration américaine pour adoucir sa position, ainsi que ceux du secrétaire d’Etat Marco Rubio -qui a affirmé que les habitants de Gaza ne seront transférés que temporairement- n’ont pas réussi à calmer ces pays, selon le journal.
New York Times a souligné que « la question de l’État palestinien est au cœur du débat en cours sur la proposition de Trump . Pour de nombreux Arabes, le déplacement des Palestiniens est un tabou car cela anéantirait leurs espoirs d’un État indépendant ».
Etant donné le large soutien dont bénéficient les Palestiniens en Arabie saoudite, selon le journal, il sera difficile pour le gouvernement saoudien « d’accepter un quelconque accord qui ne répond pas à leurs aspirations à un Etat ».
En effet, la colère de l’opinion publique dans le royaume face à la guerre, et maintenant face à la proposition de Trump d’évacuer Gaza, » a compliqué les perspectives d’un accord avec Israël qui était déjà difficile à obtenir ».
Pendant ce temps, l’ancien chef des services de renseignements saoudiens et ancien ambassadeur aux États-Unis, le prince Turki al-Faisal, a déclaré mercredi à CNN que Trump » aura droit à beaucoup de critiques de la part des dirigeants ici dans le royaume, non seulement pour le manque de sagesse de ce qu’il propose, mais aussi pour l’injustice du nettoyage ethnique « .
« Et pour souligner sa position, selon le journal, « Faisal portait un keffieh palestinien noir et blanc, au lieu du traditionnel couvre-chef blanc ».
Le journal a indiqué qu’il est possible que Trump et les dirigeants saoudiens « présentent des positions extrêmes comme point de départ des négociations et qu’elles changent à un moment donné pour parvenir à un compromis ».
Les responsables égyptiens ont déclaré cette semaine aux diplomates étrangers au Caire que leur « rejet du déplacement des Gazaouis est inébranlable « .
Ils ont publiquement souligné que l’Égypte se concentre sur la mise en œuvre de l’accord de cessez-le-feu et sur la fourniture d’une aide humanitaire aux Palestiniens.
Source: Médias