Le ministère russe des Affaires étrangères a mis en garde le Japon de fournir une assistance militaire ou sécuritaire à l’Ukraine assurant que la Russie répondra fermement à ses démarches.
La déclaration publiée sur le site Internet du ministère russe des Affaires étrangères a noté que « le Japon, dans le contexte de son réarmement accéléré, s’est de plus en plus impliqué dans le conflit en Ukraine, en élargissant son soutien matériel et logistique au régime terroriste de Kiev ».
« Toute mesure prise par le Japon pour participer, directement ou indirectement, à la fourniture à l’Ukraine d’armes et d’équipements militaires utilisés pour tuer des citoyens russes ou pour contribuer à la formation de militants ukrainiens est considérée par nous comme manifestement hostile. Si elle est mise en œuvre, nos mesures fermes suivront inévitablement, portant gravement atteinte aux intérêts du Japon dans les domaines les plus sensibles », a averti le ministère des AE, rapporte l’agence russe Sputnik.
La déclaration poursuit : « Il a été souligné que la voie choisie éloigne toujours plus le Japon du concept de développement pacifique du pays, prôné par les générations précédentes de politiciens japonais. Cela conduit non seulement à la perte du statut de pays pacifique, qui était le fondement de la confiance de ses voisins, mais est également lourd de conséquences pour le Japon, qui participe ouvertement aux aventures militaires et aux crimes du régime de Kiev, avec toutes les conséquences à long terme qui en découlent. »
Plus tôt, Lyudmila Vorobyova, directrice du département asiatique du ministère russe des Affaires étrangères, avait déclaré que Moscou prendrait des mesures si les États-Unis déployaient des missiles à portée intermédiaire au Japon, une mesure contre laquelle Tokyo a déjà été mis en garde.
« Tokyo a été averti à plusieurs reprises qu’en raison de cette coopération (coopération militaro-technique accrue avec l’Occident), si des missiles américains à portée intermédiaire atteignent le Japon, nous serons obligés de prendre les contre-mesures nécessaires pour renforcer nos capacités de défense afin de contrer les défis de sécurité auxquels la Russie est confrontée en provenance du territoire japonais », a déclaré Vorobyova dans une interview à Sputnik.
Par ailleurs, la Russie a revendiqué jeudi la prise d’un village dans la région frontalière de Soumy.
Le ministère de la Défense à Moscou a affirmé dans un communiqué que l’armée russe s’était emparée du village de Jouravka, accolé à la frontière. Dimanche, la Russie avait déjà annoncé la conquête d’une petite localité dans cette zone mais les gardes-frontières ukrainiens l’avaient ensuite accusée de « désinformation ».
Source: Agences