Remis en liberté vendredi, le deuxième fils du leader libyen, Seïf al-Islam Kadhafi, envisage de s’adresser à la nation et à la communauté internationale pour appeler à mettre fin à la guerre intestine qui ronge le pays et à créer un État de droit, a déclaré à Sputnik son proche Ahmed Moukhareb al-Kadhafi.
Selon ce dernier, Seïf al-Islam n’envisage pas de se venger, mais veut devenir le leader de la trêve nationale.
« Dans son discours, il appellera les Libyens à l’union afin de mettre un terme à l’anarchie et à la guerre intestine qui ronge le pays pour reformer la patrie et reconstituer son intégrité territoriale, pour déposer les armes, mener une réforme des institutions, mettre en place un État de droit. Tous ceux qui sont mêlés à des crimes contre les citoyens et l’État devront comparaître devant la justice », a indiqué l’interlocuteur de l’agence résumant ainsi le contenu du prochain message de Seïf al-Islam.
Arrêté en 2011, puis condamné à mort, le deuxième fils de Mouammar Kadhafi a été amnistié, puis relâché vendredi dernier.
Dans les heures qui ont suivi l’annonce de sa libération, Ahmed Moukhareb al-Kadhafi a déclaré à Sputnik que « de grandes surprises » nous attendaient dans les semaines qui viennent.
Après le renversement de Mouammar Kadhafi, les insurgés ont entamé une véritable chasse aux membres de la famille de l’ancien dirigeant. Ils ont assassiné le colonel et son fils Moatassem. Un autre fils, Khamis, a péri lors du bombardement de Tripoli. Saïf Al-Islam, un des partisans les plus fervents de son père, a été jeté en prison et condamné à mort en 2015.
Saadi a pour sa part fui au Niger. Il a cependant été remis aux nouvelles autorités libyennes en 2014. L’unique fille de Mouammar Kadhafi, Aïcha, et son frère Hannibal, ainsi que les membres de leurs familles se sont exilés en Algérie.
Source: Sputnik