Les Israéliens caressent l’espoir de visiter les endroits où des juifs ont vécu en Arabie saoudite. Au moment où font surface des spéculations historiques qui avancent la théorie selon laquelle leur Terre promise devrait se trouver dans cette région et non en Palestine.
Dans un article signé par le professeur en Etudes internationales à l’université de Singapour, James Dorsey, traduit et publié par le magazine historique « Orient XXI », celui-ci rapporte un article de la journaliste israélienne Jessica Steinberg écrit dans le Times of Israël et publié deux semaines après la visite en Palestine occupée du général saoudien à la retraire Anwar Eshki .
Elle y indique qu’une importante communauté juive avait peuplé des zones qui font aujourd’hui partie de l’Arabie saoudite, dont la ville sainte de Médine, Khaybar, (où une bataille a eu lieu entre ses habitants juifs et les premiers musulmans, après que les premiers ont violé l’entente conclu avec eux), Tayma décrite comme étant une ville fortifiée et le puits Bir Hadjaj dont elle indique qu’il est évoqué dans le livre d’Isaïe comme étant l’habitat des fils d’Ismaël.
Citant de vieux habitants de cette région, Steinberg raconte aussi qu’il y avait encore une communauté juive dans cette région avant la création de l’entité sioniste.
Elle présente ces régions comme étant « les sites historiques appartenant aux juifs de l’antiquité », émettant l’espoir qu’ils seront « un jour accessibles pour les juifs ».
Selon Dorsey, l’historien libanais Kamal Salibi a évoqué l’éventualité que le royaume de Sion n’est pas situé en Palestine mais en Arabie saoudite, et ce dans un ouvrage publié en 1985 intitulé « The Bible Came from Arabie » dans lequel il présente son exégèse linguistique.
Sa théorie avait alors soulevé un tollé aussi bien chez les Musulmans que chez les sionistes qui l’ont perçue comme étant « une tentative pour délégitimer l’État juif et porter atteinte à sa revendication historique sur l’Israël moderne ».
Elle s’est basée sur la présence de plusieurs sites archéologiques aux appellations non arabes. Et c’est l’Arabie qui l’avait incité à se lancer dans cette recherche linguistique, avec la publication en 1977 par le gouvernement d’une liste complète de milliers de noms de localités du royaume.
« Je cherchais simplement des noms de localités d’origine non arabe en Arabie occidentale, quand je fus frappé par l’évidence que la terre biblique se trouvait là. Quasiment tous les noms étaient concentrés sur une zone d’environ 600 km de long sur 200 de large, incluant l’actuel Asir et la partie sud du Hijaz », écrit Kamal Salibi.
Cette liste suscita l’intérêt de l’auteur car il avait trouvé peu de matière pour illustrer la première période d’une histoire de l’Arabie qu’il avait publiée cinq années plus tôt.
Ecartant l’hypothèse d’une permission prochaine pour les juifs de ses rendre dans ces sites, Dorsey rapporte dans son article non sans contraste que dans les années 1990, l’Arabie saoudite avait revu la législation relative aux visas qui empêchent les juifs de visiter le royaume et qu’en 2014, le ministre du travail saoudien déclara pour la première fois que le judaïsme était une religion acceptable pour les migrants et les travailleurs étrangers.
Source: Médias