L’ancien Premier ministre qatari, cheikh Hamad ben Jassem, a évoqué un complot visant à renverser le régime dans son pays de la part des quatre pays qui l’ont boycotté , ajoutant que « certains Arabes entretiennent des relations intimes avec l’entité sioniste », selon la chaine satellitaire iranienne alAlam.
Cheikh Hamad ben Jassem, a affirmé que « les quatre pays boycottant le Qatar, soient l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, le Bahreïn et l’Egypte avaient comploté pour renverser le gouvernement du Qatar ».
Dans une interview accordée à la chaine Qatar , Ben Jassem a commenté les déclarations antérieures de l’émir du Qatar: des propos qui avaient déclenché un tourbillon médiatique avant la rupture des relations avec les pays arabes.
Il a déclaré : »les allégations inventées concernant les propos du prince étaient un prélude bien caché pour renverser le régime qatari » soulignant que « le gouvernement qatari avait précédemment informé le roi Abdallah Ben Abdel Aziz qu’un complot se tramait contre lui. Le roi avait alors répondu: « Balivernes », selon Ben Jassem.
Ben Jassem a déclaré que « parmi les 13 demandes exigées par les pays boycottant le Qatar, celle de ne pas traiter avec le mouvement palestinien Hamas », notant que « ces pays traitent aujourd’hui avec le mouvement, en particulier l’Egypte ».
Ben Jassem a affirmé que « toutes les défaites des Arabes étaient une victoire pour les Iraniens en Syrie, au Yémen et en Irak ».
Concernant les relations avec l’entité sioniste, Ben Jassem a affirmé : »Nous savons qu’il existe des relations intimes entre certains frères arabes et Israël, nous ne sommes pas contre tant que cela ne porte pas atteinte aux lieux sacrés et aux droits palestiniens ».
Quant aux relations du Qatar avec « Israël », Ben Jassem a indiqué que « cela avait commencé après la conférence de Madrid », ajoutant que « c’était essentiel pour ouvrir les relations avec les Etats-Unis ».
Interrrogé sur les fuites de la conversation échangée entre le leader libyen Mouammar Kaddafi et Ben Jassem, ce dernier a répondu qu’ « ‘une partie de ces enregistrements divulgués était vraie », ajoutant que « Kaddafi a parlé avec les Emiratis et les Saoudiens avant de parler avec nous ».
Ben Jassem a déclaré que « son pays avait informé le roi Abdallah de la connaissance des responsables saoudiens au sujet des plans de Kaddafi contre l’Arabie Saoudite, mais le roi à l’époque avait fermé la question ».
En ce qui concerne la crise du Bahreïn, l’ancien premier ministre qatari a révélé que « Washington avait demandé à Doha de jouer le rôle de médiateur entre le roi et l’opposition à Bahreïn, afin de parvenir à une solution pacifique avec les manifestants ».
Ben Jassem s’est interrogé :' »Comment pouvons-nous nous entendre avec l’opposition qui veut déstituer la famille régnante à Bahreïn, ce qui se passe chez votre voisin, aura lieu certainement chez vous, alors dites-moi où est la solution?? »
Au sujet du différend frontalier qataro-saoudien dans la région d’Al-Khafous, Ben Jassim a déclaré que « le différend avait été traité de manière négative par les deux parties », affirmant que « la responsabilité revient à l’agresseur ».
Pour ce qui est des EAU , il a noté que « les EAU ont demandé au Qatar de construire un pont maritime et de l’annoncer », ajoutant que « leur intention derrière ce projet était politique car dirigé contre l’Arabie Saoudite parce que sa construction est illogique ».
Source: Médias