Bien que 2017 ait été l’année de l’effondrement de Daech en Syrie et du renforcement de la souveraineté nationale, il reste toutefois des défis à relever par le gouvernement de Bachar al-Assad pour la nouvelle année 2018.
Le journal libanais al-Akhbar écrit que l’année 2017 a vu le « califat » du groupe terroriste Daech s’effondrer au terme d’offensive antiterroriste de l’armée syrienne et de ses alliés. Alors que l’armée a étendu son contrôle sur de vastes territoires occupés de la Syrie, les groupes armés et terroristes ont perdu de larges pans de territoires qu’ils occupaient depuis 2014.
Cependant les victoires sur le plan militaire n’ont pas eu beaucoup d’effet sur le processus du règlement politique de la crise en Syrie. Alors que les négociations à Genève parrainées par l’ONU ressemblaient plutôt à des réunions en série qui n’ont pas fait évoluer la situation sur le terrain, celles d’Astana ont pu jouer un rôle vital et palpable dans les victoires de l’armée sur les groupes terroristes et la désescalade des tensions.
L’armée et ses alliés ont réussi à enregistrer d’importants acquis face à Daech et d’autres groupes armés sur divers fronts de combat en Syrie.
Les groupes armés espéraient lancer de nouvelles offensives en 2017, mais leurs tentatives ont toutes échoué. L’une des plus grandes batailles de 2017 a été celle du désert de Syrie où l’armée syrienne et ses alliés sont parvenus à reprendre de larges pans de territoires dans les provinces de Homs, Hama, Alep, Raqqa et Deir ez-Zor. C’est ainsi qu’ils ont pu avoir accès aux frontières du sud de la Syrie avec la Jordanie. Le siège de la ville de Deir ez-Zor a été brisé et les villes d’al-Mayadin et d’Abou Kamal ont été libérées.
Les forces kurdes ont pris des parts de marché de l’héritage laissé par Daech et étendu les territoires sous leur contrôle. Ceci a accéléré le retrait des terroristes des équations sur le terrain et désormais Damas et les Forces démocratiques syriennes (FDS) soutenues par les États-Unis, se trouvent face à une épreuve déterminante : la guerre ou un accord historique ?
Le dossier des FDS et les zones sous leur contrôle restent l’un des plus importants défis à relever par le gouvernement syrien en 2018.
Le dossier de la province d’Idlib a des complexités politiques et militaires particulières, de manière qu’au cours de ces trois dernières années, cette province du nord syrien s’est transformée progressivement en une « raffinerie de guerre ».
En dépit des agissements constants à Idlib, la grande guerre n’a pas encore lieu dans cette province où sont présents des groupes terroristes tels le Front al-Nosra (rebaptisé Front Fatah al-Cham), le Parti islamiste du Turkestan et al-Qaïda, dont la présence pourrait être un prétexte pour l’influence directe des États-Unis.
Il y a aussi la Turquie qui s’efforce de se frayer un chemin sur le terrain d’Idlib en faisant un lien entre le dossier d’Afrin à celui d’Idlib pour ainsi préserver son influence dans les prochains scénarios.
Entre-temps, les forces politiques opposées au gouvernement de Damas, ont maintenu leur existence en tant la force la plus faible dans l’arène politique syrienne.
Source: PressTV