Fidèle a son antiaméricanisme, le courant sadriste dirigé parle religieux sayed Mouqtata as-Sadr ne sera pas soumis aux Etats unis, a affirmé le chef de son bureau politique Diaa al-Assadi, selon lequel la relation aevc l’Iran est stable.
« Le mouvement sadriste et ses partenaires ne seront pas soumis aux desideratas des Etats-Unis », a declar1é M. Assadi a lors d’un entretien avec la télévision satellitaire libanaise Al-Mayadeen.
« Entre nous et l’Iran, les relations sont stables », a-t-il taclé.
Et d’assurer que jamais sayed Sadr n’autorisera que le sol irakien soit utilisé comme plate-forme pour attaquer un pays voisin.
Et de poursuivre : « nous ne nous soumettrons à aucune volonté extérieure, ni américaine ni autre ».
Selon lui « la présence américaine en Irak est présence inacceptable et en dehors de sa représentation diplomatique ».
Interrogé sur les liens entretenus entre son mouvement et l’Arabie saoudite, M. Assadi a nié l’existence de relations secrètes, hormis les visites déclarées
Selon lui le ministre d’État saoudien Thamer Sabhane est hâtif dans ses déclarations. « Il ne sait pas que son ingérence dans les affaires irakiennes serait nuisible », a-t-il d6ploré.
Interrogé sur la victoire remportée par son alliance Saïroune avec les communistes dans les élections législatives, Assadi a expliqué qu’elle était prévue car les gens ont pris conscience qu’aucun changement n’est survenu au cours des 4 dernières années.
Raison pour laquelle, explique-t-il, les électeurs « ont puni les blocs politiques qui étaient actifs dans les gouvernements précédents ».
Selon lui, le désenchantement de la population face à la situation politique en Irak, s’est traduit par la baisse de la participation dans les élections.
Concernant les tractations en cours pour former des alliances en préparation à la formation du gouvernement, Il n’a pas exclu une alliance avec le Bloc Fatah, lequel représentait les forces de mobilisation volontaire des Hachd al-Chaabi qui ont combattu Daech. Ce bloc est arrivé en seconde position dans les élections.
Idem pour l’alliance avec la coalition de l’Etat de droit, dirigée par l’ex-Premier ministre irakien Nouri al-Maliki.
M. Assadi a souligné que M. al-Sadr n’a pas pour but d’accéder au pouvoir, ajoutant que « l’alliance Saïroune et les autres alliances auront pour objectif de construire un Etat et d’accéder au pouvoir ».
« L’Irak a supporté des pressions considérables, y compris l’occupation américaine et Daesh ainsi que les gouvernements successifs qui ont échoué. »
M. Assadi a tenu à signaler que son alliance est en contact avec beaucoup de nombreuses personnalités politiques sunnites, sur les deux plans politique et social », indiquant avoir reçu beaucoup d’appels d’un grand nombre de partis kurdes politiques et religieux.
Et de conclure dans son entretien télévisé que l’appartenance politique de la personne du Premier ministre n’a rien à voir avec sa performance dans la gestion du gouvernement.