L’armée américaine a annoncé, le mercredi 24 octobre, dans un communiqué, que quatre soldats US avaient été blessés lors des préparatifs des grandes manœuvres de l’Otan en Norvège.
« Trois blessés sont dans une condition stable et restent hospitalisés alors que l’autre a quitté l’hôpital », a-t-on appris de l’agence de presse Reuters.
« L’accident a eu lieu lorsque les militaires se préparaient pour participer aux exercices ‘Trident Juncture 18’ en Norvège », ont déclaré des responsables américains.
Selon la version américaine, « après l’accident qui a eu lieu entre trois voitures de militaires américains, la quatrième s’est renversée pour éviter de les heurter ».
L’Otan lancera, jeudi 25 octobre, en Norvège, ses plus grandes manœuvres militaires depuis la Guerre froide. L’exercice Trident Juncture 18 se déroulera jusqu’au 7 novembre et il rassemblera les troupes des 29 pays membres.
Cet exercice mobilise environ 5 000 militaires, 250 avions, 65 navires et 10 000 véhicules militaires au centre et dans l’est de la Norvège.
Pour les experts, ces manœuvres sont organisées au grand dam de la Russie.
Exercice antirusse
L’ambassade de Russie à Oslo dit voir en Trident Juncture un exercice « antirusse ». « Une telle activité (…) semble provocatrice, même si l’on essaie de la justifier avec des visées purement défensives », a-t-elle fait valoir.
Depuis des mois, Moscou s’irrite du renforcement en cours de la présence militaire occidentale dans la région. Etats-Unis et Grande-Bretagne ont en effet décidé d’intensifier les déploiements en Norvège pour acclimater leurs troupes au combat par grand froid.
La porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, a fustigé début octobre « des cliquetis d’armes » et promis une « riposte ».
« Les principaux pays de l’Otan accroissent leur présence militaire dans la région, à proximité des frontières de la Russie », a-t-elle dénoncé. « De telles actions irresponsables mèneront forcément à la déstabilisation de la situation politique et militaire dans le Nord, à une hausse des tensions ».
Celles-ci ont été encore attisées samedi avec l’annonce par Donald Trump du retrait des Etats-Unis du traité sur les armes nucléaires de portée intermédiaire (INF) de 1987.
Avec PressTV + AFP