Dans la province d’Idleb, Hayat Tahrir al-Cham semble en faire à sa guise, tout en faisant l’objet de divisions intestinales, sur fond de désaccord sur l’accord de Sotchi.
Selon la correspondante de la chaine de télévision libanaise al-Mayadeen Tv, Ankara laisse faire cette coalition de milices dirigée par le front al-Nosra, ex-branche d’Al-Qaïda en Syrie.
Depuis l’accord qu’elle a conclu avec la Russie, à Sotchi, sur la création d’une zone démilitarisée à Idleb, la Turquie laisse passer sous les yeux de ses sentinelles installées dans le nord syrien toutes sortes d’armements et d’hommes armés, sans broncher. A aucun moment, son artillerie n’est intervenue pour bombarder le redéploiement que HTC opère tout au long de la ligne de démarcation dessinée par l’accord de Sotchi. Alors que se multiplient les attaques perpétrées contre les positions de l’armée syrienne.
Entretemps, le fossé se creuse entre HTC et certaines de ses composantes sur la position à adopter sur l’accord de Sotchi, rapporte Press Tv. Le changement de sa bannière avait lui aussi attisé ces divergences.
Des médias proches des terroristes ont déclaré ce vendredi que des membres du courant al-Masri menaçaient de s’en retirer pour rejoindre le groupe terroriste Hourra al-Din , affilié au courant jordanien d’Al-Qaida, et diligenté par un dénommé Abuhomam al-Chami
De même, d’autres éléments de Tahrir al-Cham ont menacé de rejoindre le groupe terroriste Daech.
Lors d’une rencontre à Sotchi le 17 septembre dernier, le président russe Vladimir Poutine et son homologue turc Recep Tayyip Erdogan ont conclu un accord sur la création d’une zone démilitarisée d’une superficie de 15 à 20 kilomètres séparant l’armée syrienne et les hommes armés dans le nord-ouest de la Syrie.
Mais la Turquie n’est pas parvenue à persuader HTC de se retirer de cette zone ni de livrer ses armes.
Selon certaines statistiques, quelque 146 000 terroristes appartenant à 103 groupuscules issus de 60 pays ont été déplacés de différentes régions de la Syrie à Idleb et à Jarablous après la libération des territoires syriens qu’ils occupaient, pour vivre auprès d’autres terroristes notamment de nationalité chinoise. La population de cette région est maintenant estimée à environ 3 millions d’habitants.
Pour la Turquie, sa priorité est accordée à l’heure actuelle à l’est de l’Euphrate , afin d’y mettre fin à la menace kurde pour sa frontière sud. Selon al-Mayadeen Tv, Ankara a transféré quelque deux milles miliciens syriens qu’elle avait entrainés dans la province de Afrine aux abords de la province nord d’Alep. Elle attend le feu vert de Washington pour leur permettre ainsi qu’aux soldats turcs d’investir la région frontalière de Tal Abyad.
Source: Divers