Durant les sept années de guerre que la Syrie a subies, le Sultanat d’Oman n’a pas coupé ses relations avec la Syrie contrairement à la majorité des pays des arabes et du Golfe. C’est ce qu’a affirmé le 8 décembre le Président Bachar el-Assad, en soulignant que ce pays a une approche réaliste de ce qui se passe en Syrie.
Le Sultanat d’Oman, est le seul pays du Golfe et l’un des rares pays arabes n’ayant pas coupé ses relations diplomatiques avec la Syrie durant les sept années de guerre auxquelles elle a fait face. Ces propos ont été tenus le 8 décembre par le Président syrien Bachar el-Assad dans un entretien donné au journal arabophone Omandaily, où il a affirmé que ce pays a une compréhension profonde de ce qui se passe en Syrie et des enjeux de la guerre menée contre elle.
«En adoptant exactement la même attitude qu’il a eu avec l’Iran dans les années 1980 [pendant la guerre irano-irakienne, ndlr] ainsi qu’avec l’Irak au début de ce nouveau millénaire, Mascate [la capitale du Sultanat d’Oman, ndlr] n’a pas coupé ses relations avec la Syrie durant les événements de ces sept dernières années et ce malgré la rupture adoptée au niveau arabe [exceptée l’Algérie, ndlr], régional et international», a déclaré le chef de l’État syrien.
Évoquant les raisons ayant sous-tendu cette approche stratégique atypique de ce pays du Golfe à l’égard de Damas, le Président syrien a affirmé que «le Sultanat a une profonde compréhension de la situation syrienne et des enjeux de la guerre internationale qui lui a été menée par diverses organisations terroristes». «C’est pour cela que ce pays [le Sultanat d’Oman, ndlr] arrive à avoir une approche stable [à l’égard de la crise syrienne, ndlr] et une démarche politique tactique très habile à l’inverse d’autres qui vont dans des directions loin de la réalité», a-t-il encore soutenu.
S’exprimant sur l’échéance éventuelle de la fin de la guerre dans son pays, Bachar el-Assad a souligné que «si les interventions étrangères qui ont allumé ce conflit venaient à cesser, nous pourrions faire taire les armes dans quelques mois», tout en mettant en avant le rôle de l’unité du peuple syrien dans ce combat au cours de ces sept dernières années.
Pour rappel, l’Algérie n’a pas coupé ses relations avec la Syrie à l’instar du Sultanat d’Oman. En effet, le Président algérien Abdelaziz Bouteflika a adressé, le 17 avril, un télégramme de félicitations à son homologue syrien Bachar el-Assad à l’occasion du 72e anniversaire de l’indépendance de son pays, au cours duquel il a souhaité renforcer les liens fraternels et de coopération entre les deux pays dans tous les domaines, selon le journal El Khabar.
Source: Sputnik