En pleine campagne électorale, le Premier ministre israélien a ordonné le bombardement de la bande de Gaza.
L’armée d’occupation a mené tôt vendredi des frappes militaires contre des positions du Hamas et du Jihad islamique dans la bande de Gaza, sous prétexte de riposter au tir de roquettes visant Tel Aviv.
Plusieurs positions des branches armées du Hamas, qui dirige la bande de Gaza, et du Jihad islamique, son allié, ont été touchées à travers le territoire, a dit à l’AFP une source dans les milieux sécuritaires gazaouis.
Elle a dénombré une trentaine de frappes en tout sur différents sites, causant des dégâts significatifs. 4 civils palestiniens, dont une femme enceinte, ont été blessés.
Deux roquettes s’abattent à Tel-Aviv
Le dôme de fer a échoué à intercepter les deux roquettes, lancées plus tôt dans la soirée, et qui avaient déclenché les sirènes dans les territoires occupés. Aucun dégât ni blessé n’avait été rapporté.
L’une des roquettes « est apparemment tombée dans la mer, l’autre s’est écrasée quelque part près de Tel-Aviv », a déclaré à la télévision publique israélienne le maire de cette ville côtière, Ron Huldai.
Le porte-parole de l’armée d’occupation Ronen Manless a affirmé que les tirs de roquettes ont été surprenants. « Nous n’avons pas de renseignements préalables avertissant qu’il y aura des tirs de roquettes », a-t-il affirmé.
Un coup de pouce pour Netanyahu?
Ni le Hamas ni le Jihad islamique de la Palestine n’ont revendiqué cette frappe aux missiles qui tombe à point nommé pour un Netanyahu qui accuse un retard croissant dans les sondages à quelques semaines des législatives du 9 avril. Le clan Netanyahu a besoin d’une action militaire même très limitée afin de créer un climat ultra-sécurisé propre à lui attirer des voix des colons.
La Résistance a toutefois affirmé être prête à protéger Gaza.
Une délégation d’officiels égyptiens, médiateurs historiques à Gaza, était dans l’enclave dans les heures précédant les tirs pour essayer d’apaiser les tensions.
‘Israël’, le Hamas et les autres forces de résistance observent un cessez-le-feu constamment remis en cause depuis la guerre de 2014.
La situation économique dans la bande de Gaza, éprouvée par la pauvreté, les pénuries et le chômage, est soumise à un blocus israélien depuis 2007.
Gaza demeure le théâtre d’une mobilisation qui voit toutes les semaines des milliers de Palestiniens protester contre le blocus le long de la frontière avec les territoires occupés. L’enclave va au-devant d’un rendez-vous délicat, le premier anniversaire de ce mouvement, le 30 mars.
Depuis mars 2018, plus de 250 Gazaouis ont été tués par des tirs israéliens, la grande majorité lors des manifestations le long de la frontière.
Source: Divers