Le député du parlement irakien et membre de la commission de la Sécurité et de la Défense du parlement irakien, Mohammad-Taghi al-Ameri, a fait part de la décision des députés de faire adopter au Parlement un projet de loi concernant l’interdiction du vol des avions de la coalition américaine dans le ciel irakien.
L’examen du texte devra s’effectuer, selon le député, dès la rentrée parlementaire, la commission de la Sécurité et de la Défense du Parlement devant travailler à l’adoption de ce projet de loi.
Il a signalé : « La prise de cette décision s’explique par le fait que les vols des avions de combat dans le ciel irakien sont devenus une source d’inquiétudes pour le gouvernement et les forces populaires des Hachd al-Chaabi.
Le samedi 17 août, Qais Khazali, le secrétaire général d’Asaib Ahl al-Haq, l’une des principales composantes des Hachd a lancé une sévère mise en garde contre les États-Unis ainsi que contre la poursuite de frappes éventuelles visant les dépôts de munitions des Hachd al-Chaabi. Le commandant irakien a envoyé un tweet où il écrit :
« La répétition des explosions dans les dépôts d’armements appartenant aux combattants de la Résistance irakienne, les Hachd al-Chaabi, est dangereuse, car cela pourrait signifier l’existence d’un plan prémédité visant à cibler les dispositifs des Hachd al-Chaabi dans un proche avenir. Le maintien de la souveraineté nationale de l’Irak ne sera possible tant le potentiel militaire du pays en vue de défendre le cas échéant l’espace aérien et territorial de l’Irak ne sera pas garanti et protégé. »
La mise en garde est bien claire : les trois attaques visant Amerli, Ashraf et Saqar, soit les trois bases appartenant aux Hachd alors que ces dernières sont largement engagés dans des opérations militaires à al-Anbar, à Salaheddine et à Ninive contre les résidus de Daech, relèvent tout simplement d’une tentative visant à les éliminer de la scène.
« Les États-Unis se sont fait piéger dans cette histoire. Leurs efforts destinés à éliminer les Hachd de la scène n’ont pas de fondement populaire et donc, ne gagneront pas.
« En procédant à des frappes contre les centres de campement des Hachd, ils cherchent d’abord à éliminer physiquement les combattants irakiens et ensuite à restreindre leurs réserves logistiques et leurs capacités de combats. Mais ce faisant, ils fournissent à leurs ennemis le prétexte de les chasser du territoire irakien », constate un analyste des questions, joint par PressTV.
Lundi 12 août, un dépôt de munitions, destinés aux Hachd al-Chaabi et à la police irakienne dans une caserne au sud de Bagdad, capitale irakienne a fait l’objet d’explosions successive, tuant une personne et blessant 29 autres.
Alors que certaines sources non officielles ont évoqué l’attaque de la caserne par un drone israélien, des responsables irakiens, qui ont créé une commission d’enquête, ont rejeté la possibilité d’une frappe aérienne israélienne. « Après ces événements, le gouvernement irakien a annoncé que les vols de tous les avions de chasse doivent s’effectuer en coordination totale avec Bagdad, faute de quoi la DCA de l’armée les prendra comme des appareils de l’ennemi. S’il est vrai que les forces irakiennes ne possèdent pas encore des batteries de la DCA, cet état de chose pourrait bien changer Bagdad ayant de bonnes relations avec la Russie et étant lié avec Téhéran par des liens défensifs », ajoute l’analyste.
Source: Avec Press Tv