La Ligue arabe a annoncé ce samedi 1er février rejeter le plan de règlement du conflit israélo-palestinien annoncé plus tôt cette semaine par le président américain Donald Trump, affirmant qu’il était « injuste » envers les Palestiniens.
En même temps, le président palestinien Mahmoud Abbas a annoncé la rupture de « toutes les relations », y compris sécuritaires, entre l’Autorité palestinienne d’une part, et Israël et les Etats-Unis d’autre part.
La ligue arabe a été convoquée pour une réunion extraordinaire au Caire des ministres des Affaires étrangères à l’invitation de l’Autorité palestinienne.
Dans un communiqué publié à l’issue de la réunion, elle a annoncé qu’elle « rejetait l’accord (…) américano-israélien étant donné qu’il ne respecte pas les droits fondamentaux et les aspirations du peuple palestinien ».
La Ligue arabe a ajouté que les dirigeants arabes avaient promis « de ne pas (…) coopérer avec l’administration américaine pour mettre ce plan en œuvre ».
Les responsables arabes ont également insisté sur la nécessité d’une solution à deux Etats, incluant la formation d’un Etat palestinien sur les frontières de 1967 avec pour capitale Jérusalem-Est, secteur palestinien de la ville occupée et annexée par Israël.
En même temps, le chef de l’Autorité palestinienne rompait ses liens avec Israël et les USA
« Nous vous informons qu’il n’y aura aucune sorte de relation avec vous (les Israéliens, NDLR) ainsi qu’avec les Etats-Unis, y compris en matière sécuritaire, à la lumière » du plan américain, qui est une « violation des accords d’Oslo » signés avec Israël en 1993, a-t-il dit.
M. Abbas, qui a affirmé avoir transmis le message au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, l’appelant à « prendre ses responsabilités en tant que puissance occupante » des Territoires palestiniens.
Les Palestiniens « ont le droit de continuer leur lutte légitime par des moyens pacifiques pour mettre fin à l’occupation », a-t-il ajouté.
Le plan américain, dévoilé le mardi 28 janvier par M. Trump prévoit notamment l’annexion de grandes parties de la Cisjordanie occupée par Israël.
Parmi les nombreux points sensibles du projet figure l’annexion par Israël des colonies qu’il a implantées en Cisjordanie occupée depuis 1967, en particulier dans la vallée du Jourdain, qui doit devenir la frontière orientale d’Israël.
Les colonies installées sur les territoires palestiniens occupés par Israël depuis 1967 sont jugées illégales par l’ONU, et une grande partie de la communauté internationale voit en elles un obstacle majeur à la paix.
Selon le plan de Trump, l’Etat palestinien pourrait conditionnellement voir le jour au bout de 4 années de négociations avec les Israéliens, si les Palestiniens remplissent les conditions qui y sont prescrites. Il serait sans aucune souveraineté, démilitarisé et assiégé des quatre côtés.
Si la colonisation israélienne de la Cisjordanie occupée s’est poursuivie sous tous les gouvernements israéliens depuis 1967, elle s’est accélérée ces dernières années sous l’impulsion de M. Netanyahu et de son allié à Washington, le président Donald Trump.
Source: Avec AFP