Depuis l’attentat terroriste à Kaftoune dans la région al-Kourah au nord du Liban, les enquêtes qui s’en ont suivi montrent que la situation sécuritaire au Liban est bien plus grave que ce qu’elle semble être. Elles ont abouti à la responsabilité de Daech dans cet attentat perpétré le mois d’août dernier, et qui a eu coûté la vie à 3 personnes, des membres de la municipalité de cette localité.
La cellule que l’enquête de l’armée libanaise a découvert était formée de 32 éléments, des Libanais, des Syriens et des Palestiniens, précise le journal libanais al-Akhbar. Elle est bien plus importante que toutes les autres cellules qui comptaient entre 3 et 5 membres chacune. Ce qui montre que Daech a changé son modus operandi.
Elle s’était partagée les missions en trois groupes : le premier , formé de 19 éléments, était chargé de l’exécution des opérations terroristes. Il était dirigé par Khaled al-Talawi avec la collaboration d’Ahmad al-Chami. Talawi commandant aussi les second et troisième groupes, chargés respectivement de missions logistiques et de soutien.
Sur les 32 éléments de cette cellule, 9 s’étaient cachés dans une maison à Wadi Khaled. Refusant de se rendre, ils ont combattu avec férocité contre l’armée libanaise et ont tous péri. Tous portaient des ceintures explosives sur eux.
Parmi les 16 éléments qui ont été capturés par les renseignements militaires de l’armée, seul Chami avait des informations et connaissaient parfaitement les réels objectifs du groupe. Une somme de 30 mille dollars américains a été trouvée en sa possession.
Lors de son interrogatoire, il a avoué que le groupe terroriste est affilié au commandement de Daech dans la province d’Idleb en Syrie. Ce qui illustre que ce dernier qui a relancé ses attaques en Syrie et au Liban semble aussi vouloir faire de même au Liban.
Dans sa liste d’attentats qui étaient en phase préparatoire, il comptait commettre 19 attentats suicides simultanés dans plusieurs régions libanaises, contre des sites religieux islamiques et chrétiens et des postes de l’armée libanaise.
Les chefs du groupe ont envisagé aussi l’éventualité de viser le président français Emmanuel Macron au cours de sa seconde visite au Liban.
À la question de savoir les raisons pour lesquelles Macon figurait sur leur liste, le journal libanais al-Joumhouriyat évoque une confrontation sécuritaire que se livrent la France et la Turquie dans plusieurs endroits du globe, dont au Liban, semble-t-il.
« Les informations font état d’opérations sécuritaires bilatérales entre les services secrets des deux pays et d’une véritable guerre de leurs renseignements sur le sol. Elles pourraient atteindre le territoire français », avertit le journal libanais.
Source: Divers