L’agence des renseignements irakiens, Iraqi National Intelligence service, a rejeté les accusations portées contre lui dans le contexte des mesures qu’elle a prises pour transférer un certain nombre de ses employés aux douanes frontalières, mesures imputées par certains protagonistes irakiens à « l’entrée d’une équipe émiratie pour gérer l’agence ».
Dans un communiqué, le service de renseignement a souligné que « ces procédures ont été menées selon une vision nationale et professionnelle, en réponse à la demande de l’Autorité des passages frontaliers de la nécessité d’un groupe d’éléments pour soutenir leur action sur le plan professionnel et sécuritaire après avoir étudié les contextes juridiques ». L’agence a affirmé « se préserver son droit légal de poursuivre quiconque tente de porter atteinte à la dignité de ses employés».
L’agence n’a toutefois pas nié la présence de cette équipe émiratie.
C’est le secrétaire général du mouvement Brigades Ahl al-Haq, cheikh Qaïs Khazaali qui a révélé le dimanche 14 mars qu’une équipe émiratie avait rejoint les rangs des services de renseignement irakiens.
Il s’est interrogé sur sa page Twitter : « L’Irak a-t-il atteint ce niveau d’impuissance pour être autant profané ».
Et de poursuivre dans son questionnement : « le transfert de 300 éléments de l’agence de renseignement aux douanes frontalières est-il en lien avec l’arrivée de cette équipe. Les Emirats ne corrompent-ils pas chaque pays dans lequel ils entrent, comme ils l’ont fait au Yémen et en Libye ». Les Emirats arabes unis ont joué un rôle jugé malsain dans les deux guerres au Yémen et en Libye.
Et ch. Khazaali de conclure : « Je ne connais pas la raison du silence ou de la complaisance sur cette question. Ce qui se passe depuis un certain temps, le moindre que l’on puisse en dire est qu’il est dangereux et menace l’avenir de l’Etat. »
Source: Médias