Le groupuscule takfiro-wahhabite d’Al-Qaïda au Yémen est devenu, sans ambiguïté, le chargé officiel de l’Arabie dans le recrutement et le transfert des miliciens vers les fronts de bataille autour de la province pétrolifère de Ma’rib (nord).
Des sources de renseignements, citées par le quotidien libanais AlAkbar, ont révélé que « la coalition dirigée par l’Arabie a confié au groupuscule takfiriste la tâche de sécuriser les côtes de la province d’Abyan (Sud), dans le but de recevoir des combattants de l’extérieur du Yémen, de les héberger, puis de les transférer à partir de son bastion restant à Al-Bayda (centre) vers la province de Ma’rib ».
Pour sa part, « la Turquie accorde son soutien à ce plan en facilitant l’arrivée de ces combattants et des armes. Un geste qui s’inscrit dans le rétablissement des relations entre Ryad et Ankara, d’une part. Et de l’autre, elle entend renforcer l’emprise de ses alliés, le parti al-Islah (Frères), qui sont sur le point de perdre leur plus important bastion dans le nord du Yémen », a-t-on ajouté de mêmes sources.
Tromper l’opinion
Par ailleurs, le porte-parole d’Ansarullah a déclaré que « les paroles des forces de la coalition d’agression sur la paix au Yémen au moment où elles poursuivent leur agression et leur blocus visent à tromper l’opinion publique ».
« Ils assiègent le Yémen par voie terrestre, maritime et aérienne, et empêchent l’entrée des vivres, des médicaments et du pétrole, en violation à toutes les normes humanitaires et morales. Par contre, ils ne cessent d’abuser l’opinion en exprimant leur soutien au rétablissement de la paix au Yémen », a écrit Mohammad Abdel Salam sur son compte twitter, rapporte la télévision yéménite AlMasirah.
M.Abdel Salam avait auparavant qualifié de « ridicules les agissements des USA et de leurs outils », dénonçant « les propos sur la fourniture d’une aide au Yémen alors que ce sont eux qui ont déclenché la guerre et imposé un embargo économique contre le Yémen ».