Commentant les propos du guide suprême iranien l’imam Ali Khamenei sur la disqualification de certains candidats à la présidentielle, le Conseil des gardiens de la Constitution iranienne a déclaré vouloir annoncer bientôt son avis final ajoutant que les recommandations de M. Khamenei sont « le dernier mot et doivent être respectées ».
Le porte-parole du Conseil des gardiens, Abbas-Ali Kadkhodaei, a assuré que le conseil « a reconnu qu’il n’est pas infaillible et rendra bientôt son avis ».
L’imam Khamenei avait annoncé, plus tôt dans la journée, que certaines personnes n’ayant pas été autorisées à se présenter aux élections présidentielles qui devraient se tenir le 18 juin prochain « ont été victimes d’injustices », demandant aux autorités responsables de compenser cela. Il a souligné que les accusations portées contre les personnes qui n’avaient pas été éligibles pour se présenter aux élections n’étaient « pas vraies ».
Selon le site de la télévision libanaise d’information al-Mayadeen, une source de presse en Iran a déclaré que c’est l’ex-chef du Parlement iranien Ali Larijani qui est concerné par ce réexamen, « le Conseil des gardiens ayant fondé la décision de l’exclure sur des informations inexactes ».
Le conseiller de M. Larijani, Mansour Haqiqat Poor a remercié M. Khamenei pour « ce geste paternel et sa mise en garde contre l’injustice faite à Larijani », recommandant « à tous les amis et fans d’Ali Larijani de se préparer à la phase qui succèdera au réexamen du Conseil des gardiens. »
Selon Mohamad Saleh Sodqiane, le directeur du Centre iranien des études arabes, il est également question du réexamen de la candidature du vide-président actuel Ishaq Jahangiri
Dans son premier avis, le Conseil n’a retenu que la candidature de 7 canditats pour le 8ème scrutin présidentiel organisé depuis la victoire de la révolution islamique en Iran en 1979. 592 s’étaient portés candidats, dont 40 qui ont rempli les conditions requises.