Le représentant du Liban auprès des Nations Unies à Genève, Salim Doura, a répondu sur un ton aigu aux accusations d’Israël selon lesquelles le Hezbollah est une organisation « terroriste », considérant que le Liban n’est pas disposé à recevoir des sermons et des conférences d’un pays occupant.
Dans son intervention devant le Conseil des droits de l’homme, en discutant du rapport périodique sur la situation des droits de l’homme au Liban, il a déclaré : « Israël, la puissance occupante dont le monde s’endort et se réveille sur ses crimes, ne respecte pas le caractère technique de cette rencontre ».
Il a ajouté : « Le Liban n’a pas participé à cette réunion afin d’entendre les sermons et les conférences d’une force qui occupe depuis longtemps des parties du Liban et viole sa souveraineté, tuant, intimidant et déplaçant des civils. Les allégations répréhensibles contre l’État et le peuple libanais, et nous condamnons le ton provocateur adopté.
« Nous rejetons fermement les accusations contre le Hezbollah libanais, et nous rejetons et dénonçons son étiquetage de terrorisme. Le Hezbollah est une composante libanaise de base qui représente une grande partie des Libanais, et il participe au gouvernement et au débat parlementaire. Il joue un rôle clé dans la résistance libanaise face à l’occupation et aux attaques israéliennes en cours », a-t-il souligné.
Ayant exigé que le Liban considère le Hezbollah comme une organisation terroriste, la déléguée d’Israël s’est dite étonnée de la façon dont le Liban n’a pas suivi les recommandations israéliennes.
« Le non-respect des recommandations israéliennes est dû à la non-reconnaissance d’Israël par le Liban, et c’est insultant… Nos recommandations sont basées sur les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU qui exigent le désarmement des milices terroristes telles que le Hezbollah, alors que le Liban considère le Hezbollah comme un parti politique et comme faisant partie de la résistance ».
Elle a poursuivi : « Le Hezbollah est une organisation terroriste qui prend le peuple libanais en otage, et ce n’est pas seulement la position d’Israël, mais la position de nombreux pays. Le moment est venu pour la délégation libanaise d’arrêter de défendre les violations des droits de l’homme par le Hezbollah et d’accepter ces recommandations pour le bien du peuple libanais ».
Source: Médias