Damas a démenti les déclarations du ministre turc des Affaires étrangères assurant qu’il n’y avait aucune communication avec la Turquie, comme il l’a laissé entendre.
Selon la télévision libanaise d’information al-Mayadeen, un responsable du ministère syrien des Affaires étrangères et des Expatriés a déclaré ce mardi 7 septembre que « la République arabe syrienne nie catégoriquement l’existence de tout type de communication et de négociations avec le régime turc, notamment en matière de lutte contre le terrorisme ».
Lors d’une interview à la chaîne turque NTV, Le ministre turc Mevlut Cavusoglu, a déclaré : « il n’y a pas de négociations politiques directes avec Damas, mais plutôt des négociations liées à la sécurité et à la lutte contre le terrorisme ».
« Les négociations avec la Syrie se déroulent entre les appareils spéciaux et les renseignements … c’est normal », a ajouté le chef de la diplomatie turc.
« C’est connu de tous que le régime au pouvoir à Ankara est le principal partisan du terrorisme. Il a transformé la Turquie en un réservoir d’extrémisme et de terrorisme qui constitue une menace pour la paix et la stabilité dans la région et dans le monde », a commenté la source syrienne sous le couvert de l’anonymat.
Et d’ajouter: « le régime turc viole de manière flagrante les résolutions de la légitimité internationale sur la lutte contre le terrorisme ».
Selon al-Mayadeen, une source syrienne avait également nié depuis quelques jours les informations qui circulaient sur une prochaine rencontre à Bagdad entre le chef du renseignement turc Haqan Fidane et le chef du Bureau de sécurité nationale syrienne le général Ali Mamlouk.
Ankara a joué un rôle important dans le soutien des groupes terroristes qui ont ravagé la Syrie dans le but de renverser le régime syrien.
Elle soutient actuellement ceux qui occupent la province d’Idleb au nord-ouest de la Syrie, province contrôlée par l’ex-branche d’al-Qaida en Syrie, le front al-Nosra.
De concert avec d’autres groupuscules syriens qu’elle abrite sur son sol, ses troupes occupent une partie des territoires dans le nord syrien. Sans le consentement de Damas.
Elle participe aux pourparlers d’Astana, un processus de négociations engagée de concert avec la Russie et de l’Iran en faveur d’une solution négociée de la crise syrienne.
Interrogé par la NTV sur la présence des forces américaines en Syrie et l’éventualité de leur retrait, le ministre turc a répondu: « si les Etats-Unis décident de quitter la Syrie , ceci relève de leur choix. Mais ils devraient savoir qu’ils ne se trouvent pas en Syrie sur une invitation et n’ont pas de frontières communes avec elle. Quant à nous , nous avons des frontières communes et nous avons le droit d’être là-bas mais nous soutenons l’unité des territoires syriens et l’aide humanitaire ».
Selon Cavusoglu, la présence américaine en Syrie est plutôt liée aux champs de pétrole.
Les forces américaines ont établi des bases dans les gisements de pétrole syrien, au nord-est du pays. Elles assistent la coalition des milices à majorité kurde des Forces démocratiques syriennes à contrôler de vastes régions dans cette zone limitrophe avec l’Irak, après les avoir aidés à éradiquer Daech.
Source: Médias