Le Premier ministre irakien Moustafa al-Kazimi a rencontré dimanche 12 septembre pour la première fois le président iranien Ebrahim Raïssi, pour discuter notamment des relations économiques bilatérales entre les deux pays voisins, a-t-on appris de sources officielles.
Premier dirigeant étranger à rendre visite au nouveau chef du gouvernement iranien, M. Kazimi est arrivé à la tête d' »une délégation politique et économique de haut niveau », a indiqué l’agence officielle Irna. Celle-ci est formée de 7 ministres et du conseiller pour la Sécurité nationale.
Il a été reçu par une garde d’honneur, selon les images de la télévision d’État et les deux hommes ont immédiatement commencé leur entretien portant, selon Irna sur « les questions d’intérêt commun et international ».
« L’Iran et les l’Irak vont renforcer leurs liens en dépit des tentatives des ennemis de les en empêcher », a dit M. Raïssi durant la conférence de pression à l’issue de la rencontre.
La visite intervient alors que l’Irak tente de se poser en médiateur entre les pays arabes et Téhéran. Depuis le mois d’avril, Bagdad tente de faciliter les pourparlers entre l’Iran et l’Arabie saoudite, afin de réduire les tensions entre les deux puissances régionales.
« L’Irak aspire à des relations meilleures avec tous les pays voisins. Nous remercions tous ceux qui été aux côtés de l’Irak dans sa lutte contre Daech », a dit M. Kazimi.
La République islamique d’Iran a été le premier pays à prêter main forte à l’Irak lors de l’invasion par Daech de ce pays en 2014.
Vu l’effondrement de l’armée, elle a contribué à la formation des comités populaires formés de volontaires, al-Hachd al-Chaabi auxquels elle a accordé l’aide militaire nécessaire en équipements et en formation militaire par le biais de l’ex-chef de la force al-Qods du Corps des gardiens de la révolution le général Qassem Soleimani.
« L’Iran a été le premier qui a soutenu l’Irak dans sa guerre contre le terrorisme. Nous soutenons les efforts de l’Iran en vue d’un dialogue destiné à établir la stabilité dans la région », a souligné le chef de l’Etat irakien.
Selon une source irakienne citée par l’AFP, M. Kazimi discutera notamment de la coopération énergétique et les relations entre l’Iran et l’Arabie saoudite, a-t-on appris vendredi auprès d’une source irakienne.
Au menu notamment, les dettes irakiennes. Confronté à une pénurie énergétique, Bagdad s’est tourné vers son voisin qui lui fournit un tiers de sa consommation en gaz et en électricité.
Mais cet été, l’Iran a suspendu ses exportations vers l’Irak pendant quelques jours en raison d’une ardoise énergétique de six milliards de dollars.
Ayant évoqué la question du nombre des visas, les deux dirigeants ont décidé de suspendre suspendre le recours aux demandes de visas entre les deux pays. Des centaines de milliers d’Iraniens se rendent en Irak pour visiter les lieux saints des Imams à Najaf et Karbala et participer entre autres au pèlerinage d’Arbaïn, et des milliers de pèlerins irakiens font de même et se rendent à la ville sainte de Machhad, au nord de l’Iran, pour y visiter le mausolée de l’imam Redha, le 8ème de la lignée des imams du chiisme duodécimain.
Sources: AFP, autres