Le Liban a déposé une lettre aux Nations Unies au début de la semaine confirmant son adhésion à ses droits et richesses maritimes et rappelant que le champ de Karish est un champ disputé et non pas israélien.
Selon la chaine de télévision libanaise d’information al-Mayadeen, la lettre en question en atteste l’adhésion de Beyrouth aux conclusions de la délégation des négociations libanaises sur la frontière avec la Palestine occupée, et exprime son rejet à l’objection israélienne au lancement du cycle de licences dans le bloc 9 à la frontière.
Ce message libanais aux Nations unies réaffirme que les frontières maritimes libanaises se situent sur le champ 29 et non 23 et en conclut que le champ de Karish est disputé et non israélien.
« le Liban a demandé au Secrétaire général des Nations Unies de publier le message sur le site web de l’organisation ce qui permettra à toutes les sociétés d’exploration de le voir », indique al-Mayadeen selon lequel la lettre intervient quelques jours avant la venue du négociateur américain, annoncée par le chef du Parlement libanais Nabih Berri le jeudi 3 février. Selon ce dernier, Amos Hochstein chargé du processus des négociations indirectes pour délimiter la frontière entre le Liban et l’occupation israélienne devrait venir au Liban d’ici une semaine.
M. Berri a exhorté les trois sociétés énergétiques française, italienne et russe à reprendre leurs travaux d’exploration dans les eaux territoriales libanaises sans céder aux pressions extérieures, a rapporté l’Agence nationale de presse du Liban.
« Il n’y a aucune excuse pour arrêter de travailler au Liban, d’autant plus que les entreprises travaillent dans une zone maritime qui n’est pas contestée », a déclaré M. Berri.
L’année dernière, le français Total, l’italien Eni et le russe Novatek ont achevé des forages exploratoires dans le Bloc 4 au large des côtes du Liban. Ils n’ont cependant pas trouvé de gisement commercialement exploitable d’hydrocarbures.
Les forages prévus dans le Bloc 9, dont une partie se trouve dans des eaux disputées avec l’entite sioniste, ont quant à eux été reportés au 22 octobre 2022 en raison de la pandémie de COVID-19, selon l’Agence libanaise du pétrole.
L’appel de M. Berri à Total, Eni et Novatek à commencer l’exploration du Bloc 9 survient après la récente décision israélienne de charger la société américaine Halliburton de forer trois à cinq puits dans le champ gazier de Karish, situé près d’une frontière maritime contestée avec le Liban.
Plus tôt, le président libanais Michel Aoun a réitéré la volonté du Liban de négocier la démarcation de ses frontières maritimes méridionales d’une manière qui « préserve ses droits dans la zone économique exclusive, comme le stipulent les lois et traités internationaux ».
Le Liban et l’entité d’occupation israélienne ont tenu 4 cycles de négociations indirectes sous les auspices des États-Unis et des Nations Unies, dans le but de « délimiter les frontières terrestres et maritimes ».
Fermement attaché à ses droits maritimes et refusant d’y renoncer au profit d' »Israël », le Liban a présenté à la table des négociations des documents et des cartes prouvant son droit aux frontières de ses eaux maritimes.
Les négociateurs libanais insistent pour une augmentation supplémentaire de 1 430 km sur les 860 km initiaux, ce qui signifie que la moitié du champ de Karish appartient au Liban.
Source: Médias