41,04 % des Libanais ont voté ce 15 mai pour élire leur nouveau parlement , a indiqué le ministre libanais de l’intérieur Bassam Moulaoui.
Étaient en lice 103 listes avec 718 candidats, pour les 15 circonscriptions électorales pour élire 128 députés.
Dans les détails, les chiffres des taux de participation se distribuent comme ci-suit, mais demeurent encore provisoires:
Beyrouth I (Acharfiyeh) == 28,5%
Beyrouth II== 38,33%
Mont du Liban I (Jbeil+Kesrouan)== 55,93%
Mont du Liban II (Metn) == 42,7%
Mont d Liban III (Baabda)== 43,44%
Mont du Liban IV (Chouf+Aley)== 44,49%
Sud-Liban I (Saida)== 42,3%
Sud-Liban II (Tyr-Zahrani) == 42,77%
Sud-Liban III ( Nabatiyeh+Bint Jbeil+Mareyoune/ == 41,76%
Nord du Liban I (Akkar) == 40,73%
Nord du Liban II (Tripoli+Meniyeh+Doniyeh)== 30,6%
Nord du Liban III (Zgharta+ Bcharré+Kourah+Batroune) == 38,45%
Békaa I ( Zahlé )== 43,02%
Békaa II (Rachaya+Bekaa de l’ouest)== 34,02
Békaa III (Baalbek)== 48,9%
Après avoir voté dans la deuxième circonscription de Beyrouth, le numéro deux du Hezbollah cheikh Naïm Qassem a déclaré ce matin: » ces élections sont cruciales car elles nous transfèrent de la phase de l’effondrement à celle de la renaissance ».
Selon un décompte encore provisoire, le député du Hezbollah Mohamad Raad aurait obtenu le plus grand nombre de voix du scrutin 2022, en récoltant plus de 46 mille voix dans la circoncription III du Sud du Liban.
Lors de sa première apparition télévisée après le scrutin législatif, le chef du CPL Gebrane Bassil a déclaré que la bataille électorale au Liban était contre les Etats-Unis et Israël.
« L’argent qui a été dépensé lors des élections provenait d’un protagoniste régional bien connu, ce qui indique que la bataille se situe à ce niveau », a-t-il accusé faisant allusion à l’Arabie saoudite dont les ingérences de l’ambassadeur au Liban ont été très flagrantes durant les dernières jours qui ont précédé le scrutin, pour soutenir les candidats des Forces libanaises de Samir Geagea et ceux du PSP du leader druze Walid Joumblatt, surtout que le boycott du chef du courant du Futur Saad Hariri avait laissé un grand vide, notamment au sein de la communauté sunnite.
« Le CPL n’était pas en bataille contre les FL, le PSP, les Kataeb ou le mouvement Amal, mais la bataille a commencé dès le 17 novembre contre les USA et Israël », a pesté M. Bassil.
Les élections se tiennent conformément à une loi proportionnelle adoptée en 2017, et en l’absence du principal leader sunnite Saad Hariri, qui les boycotte.
Dans le quartier sunnite de Tarik Jdidé, à Beyrouth, bastion du parti de M. Hariri, les partisans de l’ancien Premier ministre ont installé plusieurs piscines gonflables au milieu des rues pour exprimer leur intention de boycotter le scrutin, ont constaté des photographes de l’AFP.
Selon le correspondant d’al-Manar, des éléments des machines de vote des Forces libanaises ont semé la panique dans certaines régions pour intimider les électeurs surtout ceux du Courant patriotique libre et empêcher le bon déroulement du scrutin. Des exactions ont été signalées dans la région de Chekka contre des partisans du CPL et des menaces ont été proférées en direct sur la télévision contre la vie de son chef Gebrane Bassil.
En revanche, constate le correspondant d’al-Manar, les stands des FL dans les autres régions n’ont pas été inquiétés, surtout à Haret Hrek, dans la banlieue-sud de Beyrouth.
Dans la soirée, les médias libanais ont rapporté que dans la Békaa, des partisans des FL ont blessé une jeune fille lorsqu’ils ont ouvert le feu sur le convoi de voitures de partisans du Hezbollah qui fêtaient sa victoire électorale.
Source: Médias