Les enquêteurs dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) seront en mesure de déterminer si les Casques bleus ont tué des civils, a déclaré mercredi le plus haut responsable de l’ONU dans le pays.
« Nous pouvons tracer nos armes », a déclaré Khassim Diagne, le chef par intérim de la Mission de stabilisation de l’Organisation des Nations Unies dans le pays, aux correspondants lors d’une téléconférence depuis Kinshasa, en RDC.
M. Diagne a émis ces remarques après que 15 personnes, dont un soldat de la paix et deux agents de la police des Nations Unies, eurent été tuées lors de manifestations visant la mission de maintien de la paix de l’ONU depuis lundi dans la province du Nord-Kivu (nord-est), et que certains médias locaux eurent rapporté que des manifestants avaient été abattus par des soldats de la paix.
« S’il s’agit d’une fusillade de l’ONU, nous le saurons », a déclaré le représentant par intérim, ajoutant que des spécialistes de la médecine légale de la capitale de la RDC avaient été envoyés à Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, pour déterminer si les Casques bleus avaient tiré sur les manifestants.
« Si nous avions tiré (…) cela aurait été un désastre parce qu’il y avait des milliers de personnes qui grimpaient les murs et entraient dans le complexe », a déclaré M. Diagne à propos de l’attaque à Goma.
Selon le fonctionnaire, des tirs de sommation ont été effectués en l’air pour disperser les manifestants.
Source: French.xinhuanet.com