La justice iranienne a annoncé, ce mardi 22 novembre, l’arrestation en deux mois de « 40 étrangers » accusés d’implication dans les « émeutes » en Iran, depuis la mort de Mahsa Amini.
Cette kurde iranienne de 22 ans est décédée le 16 septembre, trois jours après son arrestation par la police des moeurs.
Les autorités iraniennes dénoncent l’exploitation par l’Occident des protestations qui ont dégénéré en émeutes.
« Quarante ressortissants étrangers impliqués dans les récentes émeutes ont été arrêtés », a déclaré le porte-parole de l’Autorité judiciaire, Massoud Sétayechi.
Début octobre, les autorités iraniennes avaient annoncé l’arrestation de neuf étrangers, originaires notamment de Pologne, d’Italie et de France, et accusés de lien avec les fauteurs de troubles.
Cité par l’agence de l’Autorité judiciaire, Mizan online, M. Sétayechi a par ailleurs indiqué que « des verdicts contre 2.432 personnes » accusées d’implication dans les « émeutes » avaient été prononcés jusqu’à présent en Iran.
Il n’a pas précisé les condamnations mais les peines prononcées pour tous ces accusés qui peuvent faire l’objet d’un appel devant la Cour suprême.
Deux Français détenus en Iran fixés bientôt sur leur sort
Deux français détenus depuis mai en Iran et accusés d’espionnage vont connaître bientôt leur sort, a en outre affirmé l’Autorité judiciaire à Téhéran.
Cécile Kohler et son compagnon Jacques Paris ont été arrêtés début mai.
Début octobre, la télévision d’Etat iranienne a diffusé leurs aveux d’espionnage.
« Les deux espions français arrêtés sont toujours en garde à vue et l’affaire est au stade de la décision finale », a déclaré M.Sétayechi.
Au total, selon les autorités françaises sept Français sont aujourd’hui détenus en Iran: outre Cécile Kohler et Jacques Paris, figurent parmi eux la franco-iranienne Fariba Adelkhah, arrêtée en juin 2019 puis condamnée à cinq ans de prison pour atteinte à la sécurité nationale, et Benjamin Brière, arrêté en mai 2020 et condamné à huit ans et huit mois de prison pour espionnage.