Les propos de la représentante des Nations unies au Liban Sigrid Kaag ont outragé de nombreux libanais qui lui ont reproché surtout son ingérence dans les affaires internes libanais.
Sur son compte Tweet, elle avait commenté les déclarations faites par le président libanais Michel Aoun, à la veille de son départ au Caire.
« La résolution du conseil de sécurité 1701 est clair et en appelle a désarmer tous les groupes armés et qu’il ne peut y avoir d’armement en dehors de l’Etat », a-t-elle tweeté.
Le président libanais avait assuré pour une télévision égyptienne que « l’armement du Hezbollah fait partie des outils de défense du Liban ».
« Cette dame n’en a cure des violations israéliennes de la souveraineté libanaise, ni de l’occupation par Daesh des jurd de Ersale. Elle travaille comme une fonctionnaire du dernier des degre chez l’administration américaine en refusant de renforcer l’armée libanaise », a aussi commenté le chroniqueur de la page locale du quotidien libanais Hassan Olleik.
Et de poursuivre : « A vrai dire les propos de M. Aoun sont inquiétants. C’est la première fois depuis une dizaine d’années que la « communauté internationale » se heurte à un responsable libanais de ce niveau, qui dit les choses telles quelles… Elle et ses homologues ont pris l’habitude de voir des responsables libanais qui demandent aux Américains de demander à l’ennemi (israélien, ndlr) de doubler d’ampleur leur offensive en juillet 2006 (en allusion à l’ancien Premier ministre Fouad Siniora) . C’est normal qu’elle soit donc irritée aussi par l’attachement de Michel Aoun à une loi électorale juste ».
Le rédacteur d’al-Akhbar a révélé une autre tentative d’intervention dans les affaires internes libanaises, lorsque Mme Kaag lors de ses visites aux responsables politiques libanais, ne cesse de mettre en garde contre l’adoption de certaines lois électorales. « Ce qui n’en constitue pas moins un appel pour préserver la loi 60 », estime-t-il. Cette dernière est récusée par la majeure partie des libanais, comme étant caduque et devant être remplacée par une loi proportionnelle plus représentative des différentes tendances au sein du peuple libanais.
« Il faudrait néanmoins la remercier (à Mme Kaag, ndlr) pour son courage car elle s’est chargée de parler au nom de ses collègues américain, britannique, français et européen, lesquels sont parfaitement indignés par les positions de Aoun et refusent tout processus qui puisse permettre de mettre les bases d’un Etat libanais fort », poursuit le chroniqueur libanais.
Dans son article, il avait rappelé le rôle d’ingérence abjecte que les deux anciens ambassadeurs français et américain avaient joué au Liban après le retrait syrien. Lorsque Bernard Aimé et Jeffrey Feltmann avaient reconstruit le système libanais après le retrait syrien. Ils avaient libre champ à toutes les administrations officielles et non officielles et leurs demandes étaient exaucées comme des ordres.
Signe flagrant de cette mainmise des ambassadeurs étrangers au Liban, Olleik rapporte que le diplomate français avait contracté une dépression aigue lorsqu’il a été transférée en Turquie où ile ne pouvait outrepasser sa mission diplomatique.
Assurant que le Liban est tout l’inverse de ce qu’il peut sembler être pour la responsable onusienne, et après avoir insisté sur le fait que d’aucuns Libanais percevaient le Liban comme un Etat indépendant et souverain, dont la résistance libanaise et le président Aoun, l’auteur du billet conclut en demandant à Mme Kaag de la fermer !!
Source: Médias