Les forces armées ukrainiennes ont tenté le 1er juillet une contre-offensive dans le district d’Artiomovsk (Bakhmout) en république populaire de Donetsk (RPD), a déclaré à Sputnik une source du commandement du groupe des forces du Sud.
Les combats se sont déroulés près du village de Berkhovka.
Selon toujours la même source, l’ennemi a lancé plus de 300 combattants soutenus par six chars et dix véhicules blindés de combat.
« Les troupes aéroportées ont arrêté l’ennemi dans la zone grise. Les avions et l’artillerie du groupe de forces sud ont infligé des tirs à l’ennemi tout au long de la journée », précise-t-elle.
Acculés par les tirs, les troupes de Kiev ont battu en retraite, laissant ses compatriotes blessés et tués sur le champ de bataille.
Au total, plus de 200 militaires ukrainiens ont été neutralisés. Parmi les équipements militaires détruits figurent cinq chars, huit véhicules de combat d’infanterie et plus de 10 drones Valkyrie et Leleka-100.
Contre-attaques de Kiev ratées
Plus tôt ce 1er juin, le ministère russe de la défense a indiqué que 15 attaques ennemies dans plusieurs zones sur l’axe de Donetsk avaient été déjouées en ces dernières 24h.
Les tentatives de contre-offensive de Kiev se déroulent dans les directions du sud de Donetsk, de Zaporojié et d’Artiomovsk depuis le 4 juin. Elles sont toutes réprimées, suivies de lourdes pertes. Selon Moscou, plus de 13.000 militaires ukrainiens ont été tués depuis.
Le directeur de la CIA à Kiev pour présenter des plans de contre-offensive
Dans ce contexte, un responsable américain a affirmé le 30 juin à l’AFP que le directeur de la CIA, William Burns, s’est rendu récemment en Ukraine où il a rencontré des responsables du renseignement et le président Volodymyr Zelensky.
Ce voyage, qui n’a pas été rendu public au moment où il a été effectué, s’est déroulé alors que les forces ukrainiennes poursuivent leur contre-offensive lancée en juin dans l’Est et le Sud du pays contre les forces russes.
A cette occasion, Burns a réaffirmé «l’engagement américain à partager des renseignements pour aider l’Ukraine à se défendre contre l’agression russe», a déclaré le responsable américain sous couvert de l’anonymat.
Permettre à Kiev d’entamer des négociations d’ici la fin de l’année ?
Selon le quotidien américain The Washington Post, premier à faire état de ce voyage, les dirigeants ukrainiens ont présenté des plans pour reprendre des territoires occupés par les forces russes et entamer des négociations de cessez-le-feu d’ici la fin de l’année.
Le voyage s’est déroulé en juin, a ajouté le journal.
Selon le quotidien américain, Burns «a voyagé en Ukraine comme il le fait régulièrement depuis le début voilà plus d’un an de l’agression récente de la Russie».
Le voyage a eu lieu avant la rébellion de 24 heures conduite le 24 juin par le patron du groupe paramilitaire russe Wagner, Evguéni Prigojine, a précisé le responsable.
Cette mutinerie, toutefois, «n’a pas été un sujet de discussion», a-t-il affirmé.
Les Etats-Unis ont tenté de signifier clairement à la Russie qu’ils n’avaient joué aucun rôle dans la rébellion.
Kiev rejette l’échec de sa contre-offensive sur le manque d’armes
La plupart des grands médias américains rapportaient le 30 juin que Burns avait téléphoné après cette rébellion au patron des renseignements extérieurs russes (SVR), Sergueï Narychkine, pour lui assurer que les Etats-Unis n’étaient pas impliqués.
Le commandant en chef de l’armée ukrainienne, Valery Zaloujny, a déclaré dans un entretien publié le 30 juin par le Washington Post, que le manque d’armement, notamment d’avions de combat, limitait la contre-offensive ukrainienne.
Le 27 juin les Etats-Unis ont annoncé une nouvelle aide de 500 millions de dollars pour soutenir la contre-offensive, comprenant notamment des munitions pour les défenses antiaériennes et des véhicules blindés.