Le chef des services de renseignement israéliens, David Barnea, a eu des entretiens confidentiels à Washington portant sur les efforts déployés par l’administration Biden pour normaliser les relations entre ‘Israël’ et l’Arabie saoudite.
Barnea, qui est à la tête du service de renseignement israélien Mossad, a rencontré de hauts responsables de la Maison Blanche et de la CIA il y a deux semaines, au sujet des efforts visant à établir des relations diplomatiques entre les deux pays, a rapporté, le lundi 31 juillet, le site d’information américain Axios, en citant deux responsables américains sous couvert d’anonymat.
Selon le site d’information américain, la visite de Barnea s’inscrit dans un contexte marqué par la volonté d’Israël de s’assurer que ses intérêts en matière de sécurité sont clairs pour Washington, notamment en ce qui concerne la possibilité que les États-Unis fournissent à Riyad une assistance pour le développement d’un programme nucléaire civil, ainsi que des potentielles ventes d’armes au Royaume.
Jake Sullivan, le conseiller à la sécurité nationale de Joe Biden, s’est rendu à Riyad la semaine dernière, et la Maison Blanche a déclaré qu’il s’était entretenu avec le prince héritier Mohammed ben Salman et d’autres hauts responsables « d’initiatives visant à faire avancer une vision commune pour une région du Moyen-Orient plus pacifique, plus sûre, plus prospère et plus stable, et qui soit interconnectée avec le monde entier ».
Barnea a rencontré Sullivan avant son départ pour l’Arabie saoudite, et s’est également entretenu avec un grand nombre d’autres hauts responsables de l’administration, notamment le directeur de la CIA William Burns, le chargé du dossier du Moyen-Orient à la Maison-Blanche Brett McGurk, et Amos Hochstein, l’assistant de Joe Biden pour les questions d’énergie et d’infrastructure.
« Israël est plus proche que jamais d’un accord de paix avec l’Arabie saoudite », selon Cohen
De son côté, le ministre israélien des Affaires étrangères Eli Cohen a déclaré, le lundi 31 juillet, qu’Israël « est plus proche que jamais d’un accord de paix avec l’Arabie saoudite » dans une interview sur la télévision israélienne Channel 12.
A la question de savoir si ‘Israël’ répondra aux exigences fixées par les Saoudiens, y compris l’approbation de la production nucléaire, un gel de la construction dans les colonies en Cisjordanie occupée et des progrès dans les négociations avec les Palestiniens, le ministre israélien n’a pas répondu.
« Ce serait une erreur d’entamer des négociations maintenant », a déclaré Cohen.
« La question palestinienne n’est pas un obstacle à la paix, comme nous l’avons prouvé avec les accords d’Abraham », selon ses propres termes.
« La fenêtre de temps que nous avons devant nous est jusqu’en mars de l’année prochaine, avant que les États-Unis ne débutent la campagne électorale ».
Il a en outre ajouté qu’il y avait un « intérêt américain clair » à établir cet accord de paix.
Le président américain Joe Biden a déclaré vendredi qu’un accord pourrait être en cours avec l’Arabie saoudite, après des entretiens que son conseiller à la sécurité nationale a eus avec des responsables saoudiens à Djeddah visant à parvenir à une normalisation des relations entre l’Arabie saoudite et ‘Israël’.