Le journal israélien Israel Hayom a rapporté, ce mardi 19 septembre, qu’il existe une tendance au sein de l’occupation à éviter de payer des retraites aux membres de l’armée, et que cette décision « crée un sentiment d’exploitation et de trahison et se répercutera sur les jeunes officiers ».
Le journal a indiqué que malgré la grave crise au sein de l’armée d’occupation israélienne et le manque de centaines d’officiers portant les titres de capitaine et de major, l’armée a licencié ces derniers mois des dizaines d’officiers dans le cadre d’une mesure visant à « réduire les forces régulières ».
Selon Israel Hayom, « une partie des licenciements s’inscrit dans le cadre d’un programme de retraite désigné pour ceux qui ont environ 39 ans, après avoir servi environ 20 ans dans l’armée. »
« Les militaires qui sont actuellement en service sont préoccupés, vu qu’ils ne savent pas s’ils vont rester dans l’armée. Leurs homologues sont licenciés sans allocation de retraite, contrairement à ce qu’on leur disait au fil des années ».
« Par conséquent, ils ont aujourd’hui une raison supplémentaire de quitter le service, une mesure qui nuit également à l’efficacité et à la préparation de l’armée israélienne lors d’une prochaine guerre », poursuit le journal.
Et de rappeler : « la grave crise au sein de l’armée en raison du manque d’effectifs et du départ massif d’officiers ayant le rang de majors et de capitaines ».
En 2022, 613 officiers portant le titre de major ont volontairement déserté l’armée, soit une augmentation de 70% par rapport aux deux années précédentes (2020-2021).
De même, le journal a déclaré que l’armée d’occupation israélienne justifie les licenciements en évoquant une réduction des forces qui ne concernent que des dizaines d’officiers, mais il ressort clairement des documents présentés par l’armée elle-même que les chiffres sont beaucoup plus élevés.
« Au cours des années 2021-2022, plus de 140 officiers ont été licenciés sous prétexte de réduction des forces régulières, sans compter ceux qui ont subi le même sort en 2023 ».
Fin août dernier, l’ancien commandant du Nord, le général de réserve Noam Tibon, a commenté la performance du gouvernement de Benjamin Netanyahu au cours de la récente période, affirmant « qu’il avait réussi à démanteler l’armée en approuvant des amendements judiciaires ».
Fin juillet, les médias israéliens ont rapporté que l’armée d’occupation avait officiellement annoncé, pour la première fois, à l’issue d’une séance tenue pour évaluer la situation, que « les dommages à son efficacité en cas de guerre avaient commencé ».