Au lendemain de l’accord de cessez-le-feu de 5 jours qui n’est pas encore entré en vigueur, le nord de la bande de Gaza, son centre et sont sud font l’objet de raids israéliens hystériques causant des massacres parmi les civils.
Selon les médias palestiniens, les régions qui ont été bombardées ce jeudi sont les suivantes :
Nord
** Des maisons dans le camp de Jabalia au nord de la bande de Gaza. Il y aurait 4 martyrs au moins.
** A Beit Lahia dans le nord-ouest de la bande de gaza où a été réduit en miettes un carré résidentiel appartenant à 9 familles.
Centre
** A Deir al-Balah des raids ont visé deux maisons et un appartement ont coûté la vie à un nombre indéterminé de civils
** Raids sur la région Abou Iskandar dans le quartier Cheikh Radwan dans la ville de Gaza où les victimes appartiennent à deux familles Abou Obeid et Abou Foul.
Sud
** Des raids aériens sur une maison dans le quartier Brasil à Rafah au sud de la bande de Gaza
** Dans la ville de Khan Younes, au sud de la bande de Gaza, des avions et les vedettes maritimes se sont relayés pour bombarder l’ouest de la ville. 15 civils palestiniens ont péri dans un bombardement qui a frappé 5 maisons appartenant à la famille Abou Moussameh à Bani Sahla, à l’est de Khan Younes.
La famille d’un journaliste décimée
Dans le camp de Nuseirat, c’est la maison familiale d’un journaliste Mohamad Mouine Ayyach, qui a été violemment frappé, le tuant ainsi que sa femme, ses deux enfants, son père, sa mère, son frère Ahmad avec son épouse et leur fille, sa sœur Fatima ainsi que son mari et ses deux enfants et les 3 enfants d’un deuxième frère. Ils ont tous péri sous les décombres de leur maison détruite sur leur tête.
La mort de ce journaliste porte à 63 le chiffre des journalistes tués depuis le lancement de l’offensive israélienne sur la bande de Gaza.
Les hôpitaux ne sont pas en laisse de ces bombardements.
Dans la ville de Deir al-Balah dans le centre de la bande de Gaza, l’entourage de l’hôpital Chouhada al-Aqsa a été spécifiquement visé par les raids.
Alors que l’hôpital indonésien, situé au nord de la bande de Gaza, a reçu l’ordre de l’évacuer sous 4 heures, selon le directeur général du ministère de la Santé de Gaza.
Il a ajouté que 450 personnes ont été évacuées mais 200 patients et membres de ses équipes médicales sont toujours dedans. Des journalistes rapportent que les lambeaux des martyrs couvrent le sol de son second étage, et des militaires israéliens en ont dérobé certains.
Le directeur d’al-Shifa enlevé
Quant à l’hôpital al-Shifa, il a été évacué sur l’ordre des militaires de l’occupation israélienne qui ont enlevé son directeur, Docteur Mohamad Abou Salmiya et certains cadres de l’hôpital.
L’armée d’occupation israélienne a indiqué qu’il est soumis a un interrogatoire par le Shin Bet.
Un autre médecin Khaled Abou Samra a raconté qu’en sortant de l’hôpital, ils ont vu des cadavres jonchant le sol tout au long de leur parcours. Il a révélé aussi que les soldats de l’occupation les ont obligés à entasser 260 patients et blessés dans 14 ambulances et qu’ils ont fouillé les enfants et les femmes, et les ont bloqués pendant 7 heures sur l’un des barrages.
Selon le Croissant rouge palestinien, le convoi des blessés et des patients qui devraient être acheminé vers les hôpitaux du sud est bloqué sur le barrage israélien qui sépare le nord du sud de la bande de Gaza. Ses soldats fouillent minutieusement les véhicules pendant de longues heures.
205 médecins, infirmiers et secouristes tués
A noter que le corps médical des hôpitaux de la bande de Gaza a perdu 205 médecins, infirmiers et infirmières et secouristes qui ont succombé dans l’offensive israélienne qui perdure depuis 48 jours.
Selon un dernier bilan encore provisoire, il y a eu 14.500 martyrs, dont 6.000 enfants et 4.000 femmes ainsi que 35.000 blessés.
L’armée d’occupation israélienne s’est targuée d’avoir lancé de raids aériens contre 300 cibles qui appartiendraient à Hamas durant ces 24 dernières heures.
Source: Divers