Le représentant permanent de la Russie auprès des Nations Unies, Vassili Nebenzia, a déclaré aujourd’hui jeudi que « les frappes israéliennes contre la Syrie pourraient entraîner la République arabe syrienne et ses voisins dans une confrontation régionale de grande envergure », soulignant la condamnation de ces attaques par la Russie.
Nebenzia a affirmé lors d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU que « la Russie était préoccupée par l’intensification des frappes aériennes israéliennes contre des sites civils syriens, y compris depuis la zone de la Ligne bleue » , les qualifiant « d’actions irresponsables ».
Il a ajouté que « ces attaques constituent une violation flagrante de la souveraineté de l’État syrien et des règles fondamentales du droit international, mettant en garde contre leurs graves conséquences négatives sur la réponse humanitaire opportune des agences des Nations Unies ».
Le délégué russe a souligné que « les États-Unis avaient depuis longtemps cessé de combattre Daech en Syrie », notant « qu’ils les utilisé à leurs propres fins ».
Damas : nous n’attendons pas une position honnête de la part de l’Occident
Le représentant permanent de la Syrie auprès des Nations Unies, Qusay al-Dahhak, a villipendé les pays qui prétendent se soucier des droits de l’homme tout en soutenant le génocide à Gaza et l’agression israélienne répétée contre son pays » notant que « l’agression israélienne menaçe la paix et la sécurité régionales et internationales ».
Al-Dahhak a réitéré la position de son pays dans ses lettres adressées au Secrétaire général et au Président du Conseil de sécurité, exigeant « une action immédiate pour mettre fin aux attaques hystériques israéliennes et empêcher qu’elles ne se reproduisent ».
Il a estimé que « les pays occidentaux alignés sur l’occupation israélienne ne sont pas censés exprimer une position honnête au Conseil de sécurité, et a mis en garde l’entité sioniste contre la poursuite de son agression d’une manière qui menace la paix et la sécurité internationales ».
Al-Dahhak a souligné que « la Syrie coopère avec les Nations Unies et s’efforce de résoudre les problèmes », estimant que « les pays occidentaux préférent faire la sourde oreille et fermer les yeux sur les réalisations du gouvernement syrien et choisisent de soutenir les organisations terroristes ».
Le délégué syrien a appelé « à la levée immédiate, complète et inconditionnelle des politiques de siège et de sanction collective des peuples par les États-Unis et les pays européens », soulignant « le refus de son pays de lier l’aide à des conditions politiques ».
Al-Dahhak a exprimé l’appréciation de la Syrie pour le soutien russe et arménien au déminage des sites plantés de mines, qui coûtent chaque année la vie à des centaines de Syriens, appelant au déploiement d’une équipe de déminage de l’ONU en Syrie.
Al-Dahhak a estimé que « la Syrie a salué la tenue de la réunion du Comité constitutionnel dans un lieu convenu », soulignant la nécessité d’adhérer à la souveraineté, à l’indépendance et à l’intégrité territoriale de la Syrie, appelant à la fin de la présence militaire étrangère sur le territoire syrien, le pillage et le soutien au terrorisme qui l’accompagnent.
Téhéran : il faut lever les sanctions
À son tour, le représentant permanent de l’Iran auprès des Nations Unies, Amir Saeed Iravani, a condamné le soutien des pays occidentaux aux groupes terroristes sur le territoire syrien.
Iravani a noté « la nécessité de reconnaître l’inefficacité de la solution militaire ou du siège et du refus de l’aide et du développement au peuple syrien », appelant « la communauté internationale à rejeter ces mesures qui violent le droit international et prolongent le conflit ».
Iravani a souligné que « l’aide humanitaire n’est pas la solution », considérant que « l’important est de créer un climat propice au retour en toute sécurité des réfugiés et de lever les sanctions qui détruisent la situation humanitaire des Syriens ».
Le délégué iranien a réitéré le soutien de son pays à la solution syro-syrienne, tout en préservant l’unité, la souveraineté et l’indépendance de la Syrie », insistant sur « le soutien de l’Iran, avec ses partenaires d’Astana, au dialogue syro-turc ».
Les attaques israéliennes sur le territoire syrien se poursuivent, puisque mardi dernier, les forces de défense aérienne syriennes ont répondu aux missiles israéliens qui visaient des points dans la campagne de Damas, en abattant certains d’entre eux. Une source militaire syrienne a rapporté « qu’une attaque aérienne israélienne avait eu lieu en direction du Golan occupé, visant un certain nombre de points militaires dans la campagne de Damas ».
Quelques jours auparavant, la défense aérienne syrienne avait également répondu à une agression israélienne visant les montagnes de Qalamoun et les environs de la ville de Qastal, dans la campagne de la capitale Damas, selon des sources syriennes.
Source: Médias