Un soldat israélien a été abattu et deux autres ont été blessés suite à une attaque aux drones du Hezbollah, contre la région de Capri en Galilée occidentale, ont rapporté ce mercredi 11 juillet les médias israéliens.
L’armée d’occupation a fait état de plusieurs drones en provenance du Liban qui se sont abattus en Galilée occidentale après le retentissement des sirènes d’alerte.
La Résistance islamique au Liban, branche armée du Hezbollah, a précisé dans un communiqué « qu’en soutien à Gaza et en riposte aux bombardements d’artillerie et aux frappes aériennes visant notre peuple et nos villages, les combattants de la Résistance islamique ont lancé une attaque aérienne avec un escadron de drones contre le nouveau quartier général du commandement du bataillon d’artillerie de la 146e division au sud de Capri, dans la Galilée occidentale. Ces drones ont pris pour cible les postes de commandement, les attroupement des officiers, ainsi que les positions de l’artillerie qui ont directement été atteints, faisant plusieurs morts et blessés ».
Les combattants de la Résistance islamique ont également bombardé les équipements techniques installés sur le site d’Al-Malikiyah avec des armes appropriées qui ont atteint leur objectif.
La Résistance islamique a annoncé avoir visé un rassemblement de soldats ennemis israéliens à proximité du site de Hanita avec des missiles qui ont atteint leur cible.
Washington Post: Arsenal impressionnant du Hezbollah
En outre, le Washington Post a estimé qu’un arsenal impressionnant de 130.000 à 150.000 roquettes et missiles du Hezbollah pourrait en cas de guerre totale s’abattre sur ‘Israël’.
Leur quantité pourrait potentiellement submerger les défenses aériennes israéliennes, selon l’article paru le mercredi 10 juillet et relayé par les médias israéliens.
Fabian Hinz, analyste en défense et questions militaires à l’Institut international d’études stratégiques, s’interroge sur « le nombre d’intercepteurs du Dôme de fer restants à Israël après la guerre contre Gaza ».
Le leader du Hezbollah, Sayed Hassan Nasrallah, affirme également posséder des missiles à guidage de précision. Une autre arme préoccupante est le missile balistique à courte portée Fatah, capable de parcourir entre 250 et 300 kilomètres avec une charge explosive de 450 à 460 kg.
Pour sa part, Shaan Shaikh, du Centre d’études stratégiques et internationales, soulève des questions cruciales sur la capacité de défense israélienne : « Quelle est l’efficacité des intercepteurs du Dôme de fer, de la Fronde de David et de Arrow contre ces missiles ? L’armée israélienne peut-elle détecter, suivre et tirer sur ces missiles pendant leur préparation au lancement ? ».
Ces interrogations mettent en lumière les défis auxquels ‘Israël’ pourrait être confronté dans l’éventualité d’un conflit à grande échelle avec le Hezbollah.
Les assassinats des cadres du Hezbollah un palliatif
Dans ce contexte, le quotidien israélien Haaretz a écrit « qu’il semble que l’assassinat de hauts responsables du Hezbollah ne change plus la situation stratégique entre ‘Israël’ et le Hezbollah. Les assassinats des cadres du Hezbollah sont devenus un substitut à des réalisations stratégiques et sont utilisés comme un palliatif pour les appels au lancement d’une guerre globale contre le Liban ».
Pour sa part, le journal israélien Yediot Aharonot a indiqué « qu’en dépit des menaces du ministre de la Guerre selon lesquelles les chars de Rafah pourraient se rendre jusqu’au Litani (sud-Liban), (Sayed) Nasrallah lui a suggéré, à raison, de vérifier ce que Rafah avait fait de ce char ».
Et de renchérir : « Ce qu’Israël n’a pas pu réaliser jusqu’à présent pendant les longs mois de combat à Gaza, il ne pourra le faire au Liban ».
Et de conclure : « si la bataille au Liban est le résultat, comme (Sayed) Nasrallah lui-même le dit, de ce qui se passe à Gaza, alors le gouvernement actuel doit parvenir à un accord qui libère nos captifs, mette fin à la guerre dans le sud et rétablisse le calme dans le nord ».
Média de guerre, l’organe médiatique de la Résistance islamique a diffusé les images de l’opération qui a visé le 4 juillet un bâtiment dans lequel sont stationnés des militaires israéliens dans la colonie Admit au nord de la Palestine occupée à l’aide d’un projectile guidé.
Il a aussi diffusé les images des deux tirs qui ont visé le 9 juillet les équipements d’espionnage dans les deux positions Hadab Yarine et Berket Risha à la frontière avec le Liban.