Dans un livre qui promet de faire des vagues, David Friedman, ancien ambassadeur des États-Unis en ‘Israël’ sous Donald Trump, propose un plan pour financer l’annexion de la Cisjordanie par ‘Israël’, ont rapporté les médias israéliens.
Cette révélation pourrait donner un aperçu des orientations potentielles d’un second mandat Trump en matière de politique moyen-orientale.
Friedman suggère de détourner un milliard de dollars de l’aide destinée aux Palestiniens pour financer le projet d’annexion israélien.
« Israël aura besoin d’une assistance financière pour affirmer et maintenir sa souveraineté sur la Cisjordanie », écrit-il dans son ouvrage « One Jewish State », à paraître mardi.
Cette proposition, qui inclut le redéploiement de fonds initialement destinés aux forces de sécurité palestiniennes, soulève de nombreuses questions sur la viabilité et les implications d’une telle démarche.
Friedman compare le statut futur des Palestiniens à celui des citoyens de Porto Rico.
« Les Palestiniens, comme les Portoricains, ne voteront pas aux élections nationales », explique-t-il. Cependant, contrairement aux Portoricains qui peuvent voter s’ils déménagent dans un autre État américain, Friedman n’envisage pas cette possibilité pour les Palestiniens de la Cisjordanie.
Une vision ancrée dans la prophétie biblique
L’ancien ambassadeur justifie le soutien américain à l’annexion en invoquant des « prophéties et valeurs bibliques ». Cette approche fait écho au projet « Project 2025 », qui prône une refonte du gouvernement fédéral américain selon des idéaux chrétiens nationalistes.
Un enjeu électoral
Si Trump n’a pas encore officiellement commenté ces propositions, elles pourraient jouer un rôle crucial dans sa stratégie électorale. Friedman espère discuter de son plan avec l’ancien président « au moment opportun ».
Miriam Adelson, importante donatrice républicaine, a déjà indiqué que le soutien à l’annexion israélienne figurait parmi ses principales attentes d’un second mandat Trump.
Des réactions mitigées
Ces propositions suscitent déjà de vives réactions. Si elles séduisent une partie de l’électorat juif et évangélique, elles risquent de compromettre les efforts de Trump pour séduire les électeurs arabo-américains du Michigan.
L’administration Biden-Harris et de nombreux Américains juifs s’opposent fermement à ce projet d’annexion, le considérant comme un obstacle majeur à la paix dans la région.