Des responsables américains ont affirmé que les États-Unis « ont transmis indirectement des messages ces derniers jours » aux nouveaux groupes au pouvoir en Syrie, qui ont mené l’attaque contre l’ancien président Bachar al-Assad, a rapporté le journal américain The New York Times (NYT).
Le journal explique que Washington a transmis ses messages via Ankara, « qui entretient des relations avec des groupes armés », qui à son tour recevait les messages « par les voies diplomatiques, de renseignement et militaires ».
Des responsables américains et turcs ont révélé que « les États-Unis ont commencé à transmettre des messages par l’intermédiaire du gouvernement turc, après le lancement par les groupes armés de la principale attaque la semaine dernière et avant de prendre le contrôle de la capitale, Damas ».
Les premiers messages américains adressés aux groupes du nouveau régime en Syrie « visaient à dire ce qu’ils ne devraient pas faire : Les militants de Daesh ne devraient pas être autorisés à participer aux attaques contre le gouvernement Assad » a déclaré un responsable au journal US.
De leur côté, les groupes ont répondu, par l’intermédiaire des Turcs, en « assurant qu’ils n’avaient pas l’intention de permettre à Daesh de faire partie de leur mouvement », ont fait savoir les responsables américains et turcs cités par le NYT.
Mais aujourd’hui, après que les groupes du nouveau régime ont renversé Assad et pris le contrôle de Damas, le président américain Joe Biden et ses principaux conseillers discutent de « la mesure dans laquelle ils devraient traiter directement avec ces groupes dans l’avenir ».
Les renseignements américains et les hauts responsables de l’administration Biden évaluent toujours Hay’at Tahrir al-Sham (classée sur la liste des organisations terroristes) et son chef, Abu Mohammad al-Joulani, un ex-militant d’Al-Qaïda qui « a soif de légitimité », selon le journal US.