Les affrontements se poursuivent entre les Forces démocratiques syriennes (FDS) soutenues par les Etats-Unis et les forces de l’Armée nationale syrienne (ANS) soutenues par la Turquie, notamment dans les zones s’étendant de la province orientale d’Alep au nord jusqu’à la province nord de Manbij.
La porte-parole du Pentagone, Sabrina Singh, a déclaré que le cessez-le-feu entre les factions affiliées à la Turquie et les FDS dans la ville de Manbij et ses environs, à l’est d’Alep, était toujours en vigueur, mais la Turquie a nié l’existence de tout accord avec les FDS.
Suivant le déroulement des combats et les fronts ouverts, les observateurs estiment que l’objectif de l’ANS est d’atteindre la ville d’Ain al-Arab (Kobané), le bastion majeur des forces des FDS, mais les milices kurdes ont dépêché des renforts importants sur les premières lignes, après avoir décrété la mobilisation générale.
Cette escalade coïncide avec la diffusion d’informations sur l’établissement d’une base militaire par les forces américaines présentes en Syrie dans la ville d’Aïn al-Arab, ce qui a été démenti par le porte-parole des Unités de protection du peuple kurde, Syamand Ali. Selon ce dernier, la présence américaine à Kobané n’est rien d’autre que des patrouilles américaines dans la région et s’inscrit dans le cadre d’une tentative visant à imposer le calme dans la région et à laisser place à des négociations et à une solution pacifique.
Depuis Jeudi, au moins 62 combattants, ont été tués dans ces affrontements, a indiqué l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), selon lequel ces combats ont été déclenchés par l’attaque des factions proturques contre deux villages au sud de Manbij. 12 combattants des FDS et 50 de l’ANS ont été tués, a précisé l’OSDH.
Cette ONG dont le siège se trouve au Royaume-Uni a révélé que pendant 23 jours d’affrontements, 164 miliciens de l’ANS et 52 des FDS ont péri.
Depuis que la coalition de rebelles dominée par le groupe islamiste radical Hayat Tahrir al-Sham (HTS) a pris le pouvoir à Damas le 8 décembre au terme d’une offensive éclair, des factions proturques attaquent les forces kurdes. Les FDS continuent de contrôler de vastes zones du nord-est de la Syrie et une partie de la province de Deir Ezzor (est).
Entre 2016 et 2019, la Turquie a mené trois opérations militaires contre les Unités de protection du peuple kurde (YPG), principales composantes des FDS, réussissant à imposer son contrôle sur deux vastes zones frontalières en Syrie.
Source: Divers