L’avion transportant Benjamin Netanyahu à destination des États-Unis a évité l’espace aérien de plusieurs pays européens en raison d’inquiétudes concernant des mandats d’arrêt internationaux.
Le quotidien israélien Maariv, a rapporté ce lundi 3 février que l’avion transportant le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait emprunté un itinéraire exceptionnel pour atteindre Washington afin d’éviter de pénétrer dans l’espace aérien de pays ayant déclaré qu’ils exécuteraient des mandats d’arrêt contre lui en cas d’entrée.
Plusieurs médias ont également confirmé que Netanyahu a été contraint de faire ce détour.
Netanyahu est arrivé à Washington dimanche après-midi pour des réunions avec le président américain Donald Trump et de hauts responsables de l’administration.
Plusieurs pays et organisations de défense des droits de l’homme ont critiqué les États-Unis au sujet de la visite en cours du Premier ministre « criminel » israélien. Les deux hommes doivent se rencontrer mardi, dans un contexte d’incertitude généralisée quant aux modalités de la rencontre.
En novembre dernier, la Cour pénale internationale a émis des mandats d’arrêt contre Netanyahu et son ancien ministre des Affaires militaires Yoav Gallant pour crimes de guerre dans la bande de Gaza.
Les juges ont déclaré qu’il y avait des « motifs raisonnables » de croire que Netanyahu et Gallant « ont intentionnellement privé la population civile de Gaza d’objets indispensables à sa survie ».
La Cour a également déclaré que les hommes portaient une « responsabilité pénale » pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité pendant la campagne de génocide à Gaza.
C’était la première fois en 22 ans d’histoire que la Cour émettait des mandats d’arrêt contre de hauts responsables, alliés de l’Occident.
Cette visite intervient à un moment potentiellement crucial dans le cadre des négociations sur la deuxième phase du cessez-le-feu à Gaza. Un négociateur israélien a déjà reproché Netanyahu d’avoir « violé de manière flagrante » les termes d’une trêve fragile après que le Premier ministre a retardé les pourparlers cruciaux qui devaient commencer lundi.
Selon CNN, le négociateur a affirmé que le refus de Netanyahu d’envoyer une délégation à Doha à la date convenue mettait en péril le cessez-le-feu à Gaza.
Selon les termes de l’accord, les négociations pour la deuxième phase de l’accord devaient commencer le 16e jour du cessez-le-feu, qui tombait lundi.
Mais Netanyahu aurait reporté l’envoi de son équipe jusqu’à son retour de Washington, déclenchant l’indignation des médiateurs et des négociateurs.
La colère fait également rage dans toute la région après que Trump a proposé un déplacement des Palestiniens de Gaza hors du territoire assiégé et leur relocalisation dans des pays voisins.
Trump a déclaré qu’il aimerait voir la Jordanie, l’Égypte et d’autres pays arabes accueillir des réfugiés palestiniens pour « tout simplement nettoyer » la région palestinienne.
Source: Avec PressTV