L’armée d’occupation israélienne a repris, à l’aube de ce mardi, son agression contre la bande de Gaza en lançant une série hystériques de raids aériens et des tirs d’artillerie de grande ampleur.
En 5 heures de bombardements, ellea tué plus de 412 Gazaouis, dont 174 enfants, 89 femmes et 32 personnes âgées et blessé des centaines d’autres . Un certain nombre sont portés disparus. Selon le ministère de la Santé à Gaza, plusieurs personnes sont ensevelies sous les décombres des habitations ciblées.
De son côté, le Bureau médiatique du gouvernement a déclaré qu’« un grand nombre de martyrs n’ont pas pu être transférés vers les hôpitaux en raison de la dégradation de la situation humanitaire et de la paralysie du secteur des transports due au manque de carburant dans tous les gouvernorats de la bande de Gaza ».
« La plupart des martyrs et disparus sont des femmes, des enfants et des personnes âgées », a-t-il regretté.
Et de renchérir : « Cette agression survient à un moment où le système de santé de la bande de Gaza s’effondre, en raison du blocus israélien et de l’interdiction de l’acheminement des aides médicales et humanitaires. Ceci menace de fermer les hôpitaux et de les rendre totalement incapables de fournir des soins aux blessés et aux malades. Le blocus empêche également l’entrée du carburant nécessaire pour les secteurs vitaux et humanitaires dans la bande de Gaza. En plus de la politique de famine massive menaçant la vie de plus de 2,4 millions de Gazaouis ».
Images choquantes d’enfants massacrés par les armes israélo-US
Feu vert américain pour cette escalade
Le gouvernement israélien a annoncé que ces raids, menés sur ordre du Premier ministre Benjamin Netanyahu et du ministre de la guerre Israel Katz, « font suite au refus répété du Hamas de libérer nos otages et à son rejet de toutes les propositions de l’envoyé présidentiel américain Steve Witkoff et des médiateurs ».
Dans un communiqué, le gouvernement israélien a averti qu’« Israël va désormais agir contre le Hamas avec une force militaire accrue ».
Pour sa part, la Maison Blanche a annoncé « qu’Israël avait consulté l’administration du président Donald Trump avant de reprendre son agression contre Gaza ».
La porte-parole de la Maison Blanche, Caroline Levitt, a déclaré à Fox News que « les Israéliens ont consulté l’administration Trump et la Maison Blanche au sujet de leurs attaques contre Gaza ce soir ».
« Comme le président Trump l’a clairement indiqué, le Hamas, les Houthis, l’Iran et quiconque cherche à terroriser non seulement Israël, mais aussi les États-Unis, paieront un lourd tribut : les portes de l’enfer s’ouvriront grandes », a-t-elle ajouté.
De son côté, le ministre israélien de la guerre, Israel Katz, a lancé « qu’Israël ne cesserait pas de se battre tant que les otages ne seront pas renvoyés chez eux et que tous nos objectifs de guerre ne seront pas atteints ».
Le porte-parole de l’armée d’occupation, Avichay Adraee, a déclaré via la plateforme X : « Sur la base des directives de l’échelon politique, les forces de Tsahal et le Shin Bet (service de sécurité intérieure) ont mené une attaque à grande échelle contre des cibles terroristes appartenant à l’organisation terroriste Hamas dans toute la bande de Gaza. »
‘Israël’ sape l’accord de trêve
En réaction, le Hamas a accusé le gouvernement israélien de saper l’accord de cessez-le-feu.
Le mouvement a déclaré dans un communiqué que « Netanyahu et son gouvernement nazi reprennent leur agression et leur guerre génocidaire contre les civils sans défense dans la bande de Gaza ».
Et d’ajouter : « Netanyahu et son gouvernement extrémiste prennent la décision de renverser l’accord de cessez-le-feu et exposent les prisonniers israéliens à Gaza à un sort inconnu. »
Izzat al-Rishq, membre du Bureau politique du Hamas, a considéré la décision de Netanyahu de reprendre la guerre comme « une condamnation à mort contre les captifs israéliens présents à Gaza ».
« Netanyahu a décidé de reprendre la guerre d’extermination comme un canot de sauvetage face aux crises internes », a-t-il renchéri.
Le Hamas a appelé les Nations Unies et le Conseil de sécurité de l’ONU à se réunir d’urgence pour adopter une résolution « obligeant l’occupation à mettre fin à son agression ».
Le Hamas a également dénoncé le soutien « illimité » à ‘Israël’ des Etats-Unis qui portent « l’entière responsabilité » du bilan des massacres.
« Avec son soutien politique et militaire illimité à (l’entité sioniste), Washington porte l’entière responsabilité des massacres des femmes et des enfants à Gaza », a-t-il affirmé.
De son côté, le mouvement du Jihad islamique palestinien a souligné que « cette agression ne donnera pas à l’ennemi l’avantage sur la Résistance, ni sur le terrain ni dans les négociations, et ne sortira pas Netanyahu et son gouvernement nazi sanguinaire de la crise interne qu’ils fuient. Au contraire, elle les affaiblira davantage et accumulera les échecs, et ils en sortiront humiliés et soumis. »
Assassinat des dirigeants du Hamas
Le Hamas a en outre annonce le martyre du PM Issam Daalis, du ministre de l’intérieur Mahmoud Abou Watfa, du ministre de la Justice Ahmad Abou Hatta et du directeur de la Sécurité interne Bahjat Abou Sultan suite aux frappes israéliennes contre Gaza.

Ansarullah cible Harry Truman
Réagissant à cette escalade, le Conseil politique suprême de la résistance yéménite Ansarullah a condamné l’agression contre Gaza, tenant les « ennemis sionistes et américains pleinement responsables de la violation de l’accord de cessez-le-feu et de l’échec de tous les efforts pour passer à la deuxième phase, ainsi que de la remilitarisation des mers et de l’intensification des tensions dans la région ».
Dans un communiqué publié ce mardi, Ansarullah a affirmé qu’Israël et les USA « doivent assumer les conséquences et les répercussions de cette situation ».
Dans ce contexte, les forces d’Ansarullah ont ciblé le porte-avions américain USS Harry Truman dans le nord de la mer Rouge avec deux missiles de croisière et deux drones, en plus d’un destroyer américain avec un missile de croisière et quatre drones.
Le porte-parole des forces armées yéménites, Yehya Sarii, a déclaré : « Le porte-avions est le troisième visé en 48 heures. La confusion a plongé l’ennemi, ce qui a contraint nombre de ses navires de guerre à se replier vers le nord de la mer Rouge. Une attaque aérienne en préparation contre notre pays a été déjouée. »
Dans un communiqué, il a tenu « l’agresseur américain responsable de toutes les répercussions résultant de la militarisation de la mer Rouge et de l’élargissement du cercle de confrontation en continuant à lancer une agression contre le Yémen, ce qui impacte négativement le trafic maritime international ».
Et de réitérer : « les forces armées yéménites ne cesseront pas de cibler tous les objectifs hostiles dans la mer Rouge et la mer d’Arabie jusqu’à ce que l’agression contre notre pays cesse ».
Il a également souligné que « les forces armées yéménites continueront d’interdire le passage des navires israéliens depuis la zone d’opérations déclarée jusqu’à la levée du blocus contre la bande de Gaza ».
La reprise de l’agression israélienne contre la bande de Gaza intervient deux mois après l’annonce de l’accord de cessez-le-feu (19 janvier 2025), dont la première phase s’est terminée le 1er mars.
Cette décision intervient dans un contexte de craintes d’une aggravation de la situation humanitaire dans la bande de Gaza, compte tenu du blocus israélien en cours et de l’interruption de l’acheminement des fournitures médicales et humanitaires.
Le bilan des martyrs dans la bande de Gaza depuis le début de l’agression israélienne, le 7 octobre 2023, s’élève à 48 572, dont une majorité d’enfants et de femmes. 112 032 autres personnes ont été blessées, tandis que plusieurs victimes restent sous les décombres et dans les rues, inaccessibles aux ambulances et aux services de secours.