Washington reste le premier fournisseur des bombes utilisées pour le nettoyage ethnique de Gaza, suivi par l’Allemagne et l’Italie.
Le 800e avion transportant des armes américaines à destination d’Israël a atterri à Tel Aviv le 27 mai, alors que le ministère israélien de la Défense annonce que, depuis le début du génocide des Palestiniens à Gaza, Washington a livré plus de 90 000 tonnes d’armements et d’équipements militaires.
Tel Aviv a qualifié les livraisons constantes d’armes américaines par voie maritime et aérienne de “composante essentielle” permettant à l’armée israélienne de poursuivre sa campagne de nettoyage ethnique, qui est entrée mardi dans son 600e jour.
Au cours des 19 derniers mois, le gouvernement américain a approuvé près de 30 milliards de dollars de ventes d’armes à Israël, dont 7,4 milliards de dollars de missiles et de bombes en février et un lot d’armes “d’urgence” de 3 milliards de dollars en mars.
Selon un rapport publié l’année dernière par le projet “Costs of War” de l’université Brown, Washington a dépensé au moins 22,76 milliards de dollars entre le 7 octobre 2023 et le 30 septembre 2024 pour soutenir le génocide des Palestiniens à Gaza par Israël et alimenter une guerre régionale brutale.
Le département d’État américain a utilisé à plusieurs reprises les pouvoirs d’urgence pour accélérer les livraisons d’armes.
Le mois dernier, le Sénat américain a voté à une écrasante majorité le rejet de deux résolutions désapprouvant les transferts massifs d’armes et autres aides militaires de Washington à Israël.
“Donald Trump est le plus grand ami qu’Israël ait jamais eu à la Maison Blanche. Il l’a prouvé en nous envoyant toutes les munitions retenues. Il donne ainsi à Israël les moyens dont nous avons besoin pour achever notre mission contre l’axe du terrorisme iranien”, a déclaré en mars le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
En mai 2025, plus de 100.000 tonnes d’explosifs ont été larguées sur Gaza, dépassant de loin le total des bombes larguées sur Dresde et Hambourg durant l’opération Gomorrah, et sur Londres pendant le Blitz de la Seconde Guerre mondiale, qui représentaient environ 32 300 tonnes d’explosifs.
“Je n’ai jamais vu autant de blessés par explosion et jamais autant de blessés à Gaza de ma vie. Nous constatons également des blessures chez de très jeunes enfants”, a déclaré cette semaine à la presse la chirurgienne britannique Victoria Rose, qui s’est rendue à l’hôpital Nasser de Khan Younes, dans le sud de Gaza, en tant que membre d’une délégation médicale.
Le ministère de la Santé de Gaza confirme qu’au moins 54.000 personnes ont été tuées par Israël depuis le début du génocide parrainé par les États-Unis. Selon des estimations scientifiques publiées par The Lancet l’année dernière, le nombre de morts à Gaza a été sous-estimé d’au moins 41 %, le nombre de morts estimés en juin 2024 se montant à 186.000.
Le mois dernier, les autorités de Gaza ont révélé que 65 % des personnes tuées par Israël sont des femmes, des enfants et des personnes âgées. De plus, selon les responsables, Israël aurait décimé plus de 2 180 familles palestiniennes.
Sources : The Cradle, le 27 mai 2025 ; Traduit par Spirit of Free Speech