L’ambassadrice américaine à l’ONU Nikki Haley a affirmé jeudi que Washington ne considérait plus le départ du président syrien Bachar al-Assad comme une priorité pour mettre fin au conflit dans le pays.
« Il faut choisir ses batailles », a dit Nikki Haley à un groupe de journalistes.
« Quand vous regardez la situation, il faut changer nos priorités, et notre priorité n’est plus de rester assis là, à nous concentrer sur faire partir Assad ».
Niki Haley s’exprimait après des propos similaires du secrétaire d’Etat Rex Tillerson qui avait déjà signalé, jeudi à Ankara, une inflexion dans la diplomatie américaine en affirmant que « le sort du président Assad, à long terme, sera décidé par le peuple syrien ».
Selon Nikki Haley, Washington veut désormais concentrer ses efforts sur une solution politique au conflit.
« Notre priorité est vraiment de regarder comment on peut obtenir des résultats. Avec qui devons-nous travailler pour réellement faire une différence pour les gens en Syrie ? », a-t-elle indiqué depuis le siège de la mission américaine auprès de l’ONU, à New York.
La diplomate a affirmé ne pas vouloir se focaliser sur le sort de Bachar al-Assad « de la même façon que l’administration précédente ».
« Est-ce que nous pensons qu’il est un obstacle? Oui. Est-ce que nous allons rester assis là et nous concentrer sur le faire partir? Non. », a-t-elle martelé.
Nikki Haley a également indiqué vouloir contrer l’influence de l’Iran, allié du président syrien dans sa guerre contre les rebelles takfiristes.
Elle a assuré que Washington était prêt à travailler avec d’autres acteurs du conflit, y compris la Turquie, pour trouver une solution de long terme en Syrie.
Avec AFP