L’envoyé spécial des États-Unis pour Moyen-Orient, Steve Witkoff, a annoncé le jeudi 24 juillet que son pays avait décidé de retirer son équipe de Doha pour consultations suite à la récente réponse du Hamas, qu’il considère comme « révélant la réticence du mouvement à parvenir à un accord sur Gaza ».
« Nous avons décidé de retirer notre équipe de Doha pour consultations suite à la récente réponse du Hamas, qui démontre clairement sa réticence à parvenir à un cessez-le-feu à Gaza », a déclaré Witkoff dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux.
« Bien que les médiateurs aient déployé de grands efforts, le Hamas ne fait preuve ni de souplesse ni de bonne foi », a-t-il prétendu.
Washington envisagerait désormais « d’autres options pour rapatrier les captifs israéliens et tenter de créer un environnement plus stable pour la population de Gaza », selon ses propres termes.
Lors d’une conférence de presse jeudi, le porte-parole du département d’État, Tommy Piggott, a refusé de fournir des détails sur les « options alternatives » envisagées par les États-Unis.
De son côté, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a déclaré jeudi soir que son gouvernement travaillait à la conclusion d’un nouvel accord pour la libération des prisonniers détenus à Gaza. La déclaration de Netanyahu est intervenue après le retrait de sa délégation de négociation de Doha et peu après l’annonce de Witkoff.
Hamas : La balle est désormais dans le camp d’Israël
Dans ce contexte, une source au sein du mouvement de la résistance islamique Hamas a déclaré jeudi soir qu’un accord de cessez-le-feu temporaire était « possible » si ‘Israël’ faisait preuve de « flexibilité », soulignant que « la balle est désormais dans le camp d’Israël ».
La source, qui a requis l’anonymat, a expliqué que le Hamas avait fait preuve d’une flexibilité maximale lors des négociations indirectes qui se déroulent à Doha, la capitale du Qatar, sous médiation qatarie et égyptienne. Et d’ajouter : « les médiateurs avaient accueilli la réponse finale du mouvement de manière positive et voyaient que les négociations avaient clairement progressé ».
« Nous sommes choqués par les déclarations de l’envoyé américain Steve Witkoff, qui ne reflètent pas le climat véritablement positif qui régnait lors du dernier cycle de négociations. Nous avons soumis notre réponse, et les médiateurs se sont montrés optimistes. Nous attendons maintenant des éclaircissements sur ce qui s’est passé », a-t-on poursuivi de même source.
Le Hamas avait remis, mercredi, sa réponse à la proposition israélienne de trêve, en ajoutant des amendements incluant des garanties pour un cessez-le-feu permanent avec ‘Israël’. « La réponse du Hamas a principalement abordé la question de l’entrée de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza, les cartes de retrait militaire israélien ainsi que des garanties pour un cessez-le-feu permanent », avait révélé une source proche des négociations.
Depuis le début de la guerre génocidaire israélienne contre Gaza le 7 octobre 2023, au moins 59 106 Palestiniens sont tombés en martyre et 142 511 autres blessés, tandis que l’armée d’occupation israélienne continue de bombarder les zones où les déplacés cherchent refuge, exacerbant une crise déjà dramatique.
La famine et la malnutrition dues au blocus israélien contre Gaza ont également causé 111 décès, dont 81 enfants.