Dans plusieurs pays occidentaux, le mouvement de contestation à la guerre génocidaire israélienne contre Gaza ne connait pas de répit et prend de l’ampleur.
La Grèce est l’un des pays où les manifestations hostiles aux massacres perpétrés et à la famine infligée aux Gazaouis se poursuivent, faisant fi des contestations israéliennes.
Israël a mardi donné l’ordre d’évacuer des employés de son ambassade à Athènes, de leur domicile arguant des raisons de sécurité.
Son ambassadeur Noam Katz, avait auparavant critiqué la municipalité de la capitale pour avoir « failli à faire face aux slogans antisémites », en référence aux graffitis pro-palestiniens sur les murs de la capitale, qui critiquent les massacres israéliens contre les Palestiniens, affirmant que cette situation « perturbe les touristes israéliens et soulève leurs inquiétudes en matière de sécurité ».
Ce à quoi le maire d’Athènes, Haris Doukas, avait riposté avec virulence. « Nous n’acceptons pas de leçons de démocratie de la part de ceux qui tuent des civils » a-t-il pesté dans une publication sur la plateforme X. Faisant remarquer que l’ambassadeur israélien « se concentrait sur des écrits, dont la plupart ont été effacés, alors qu’un génocide sans précédent est commis à Gaza ».
Le Parti communiste grec a lui aussi critiqué les déclarations de l’ambassadeur israélien, les qualifiant de « honteuses » car émanant d’un représentant d’« un État meurtrier ». Dans un communiqué, il a aussi accusé le gouvernement grec de devenir « le principal défenseur des crimes d’Israël », sous prétexte de l’alliance stratégique entre les deux camps.
Le mouvement de gauche grec se prépare à organiser une marche de protestation massive le samedi 10 août sous le slogan « Marche vers Gaza », pour rejeter « le génocide commis par Israël à Gaza avec le soutien de l’Occident et du gouvernement grec ».
Il avait auparavant organisé plusieurs manifestations dans la capitale, Athènes, et plusieurs îles grecques, exprimant le refus de la présence touristique israélienne croissante et de la « complicité du gouvernement grec dans la dissimulation des crimes de l’occupation ».
Il avait fustigé l’autorisation accordée début juillet par ce gouvernement à l’avion du Premier ministre israélien Netanyahu de traverser l’espace aérien grec, bien que la Grèce soit signataire du Statut de Rome, sachant que ce dernier fait l’objet d’un mandat d’arrêt international émis par la Cour pénale internationale.
Pendant l’agression israélienne contre l’Iran le mois de juin dernier, l’avion privé de Netanyahu avait été transféré à Athènes, par mesure de précaution par crainte d’un ciblage direct de l’aéroport Ben Gourion dans la riposte iranienne.
Le journal israélien Yediot Ahronoth a révélé le mois passé qu’un groupe de touristes israéliens avait été violemment agressés alors qu’ils étaient en vacances sur l’île grecque de Rhodes. Et ce quelques heures après que des manifestants pro-palestiniens avaient empêché un bateau transportant des touristes israéliens d’accoster sur son port.
Source: Médias