Le Secrétaire général de l’armée de Badr, Hadi Al Améri, a mis en garde la Turquie contre toute ingérence dans le processus de libération de la ville de Mossoul au nord d’Irak.
» Si la Turquie s’ingère dans le nord de l’Irak, nous allons la traiter à titre d’ennemi, a affirmé Hadi al Améri.
« Les propos de Recep Tayyib Erdogan au sujet de Mossoul sont honteux et relèvent d’une exécrable approche confessionnelle. Mossoul sera libéré par les fils d’Irak, a poursuivi Al Ameri, en réaction aux déclarations d’Erdogan selon lesquelles » Mossoul devra être libéré par les sunnites » et « seuls les Arabes, Kurdes et Turcomans de la confession sunnite pourrait y rester » !!
« N’importe quelle force terrestre étrangère qui se mêlera aux opérations de libération de Mossoul sera traitée à titre d’ennemi et on l’affrontera comme on affronte Daech », a-t-il poursuivi.
Les propos du président turc ont soulevé ces derniers jours un tollé général.
Le Premier ministre Haïdar Al-Abadi a mis en garde la Turquie contre tout aventurisme qui risque de « déclencher une guerre régionale ». Le gouvernement irakien envisage de proposer un plan destiné à empêcher les forces étrangères de mettre à profit le vide qui va se créer à Mossoul, une fois cette ville libérée ».
Le parlement irakien a rejeté mardi la décision du parlement turc de prolonger pour un an la mission des troupes turques dans le nord de l’Irak et exigé que l’ambassadeur turc soit convoqué par le ministère irakien des AE.
La députée et membre de la commission des relations étrangères au parlement irakien, Samira al Moussavi, a dénoncé la Turquie qui cherche ses propres intérêts à Mossoul :
« L’armée turque veut tout bonnement s’emparer des hauteurs de Shingal, soit des hauteurs stratégiques qui constituent le meilleur rempart pour défendre de larges territoires dans le Nord et l’Ouest de Mossoul. Toute tentative visant à expulser les kurdes armés qui peuplent ces régions profitera à la Turquie, a fait souligner cette députée.
Source : Avec Press TV