Le ministre soudanais de l’Investissement, Moubarak al Fadil al Mahdi, a exprimé son soutien à l’établissement de liens entre son pays et l’entité sioniste ainsi que la normalisation des relations bilatérales, rapporte la télévision israélienne i24.
La déclaration, faite au cours d’une interview donnée dimanche soir sur la chaîne Sudania 24TV, est inhabituelle venant d’un ministre d’un gouvernement qui ne reconnaît pas « Israël » et n’a pas de liens diplomatiques avec cette entité.
« Je ne vois aucun problème dans la normalisation des relations avec Israël. Les Palestiniens ont normalisé leurs relations avec Israël. Même le Hamas dialogue avec Israël », a-t-il déclaré, ajoutant que cela pourrait favoriser les intérêts du Soudan.
« Les Palestiniens reçoivent de l’argent d’Israël et de l’électricité d’Israël. Les Palestiniens parlent avec Israël. Ils ont des désaccords, mais ils parlent avec eux », a encore dit El-Fadil pour justifier ses propos.
Le Soudan a été hostile à l’entité sioniste depuis son indépendance, accordée par le Royaume-Uni en 1956.
Avant son alliance avec l’Arabie saoudite, le Soudan a accueilli, pendant de nombreuses années, le chef du Hamas et a été un allié militaire et politique de l’Iran et du Hezbollah.
Moubarak El-Fadil El-Mahdi, qui dirige le parti national Umma, est un économiste devenu un politicien de renom au Soudan, où il occupe actuellement au sein du gouvernement le poste de ministre de l’Investissement.
Durant l’interview, il a également souligné que de nombreux pays arabes entretiennent des relations avec l’entité sioniste. Il a affirmé que de nombreux pays arabes ont des relations avec « Israël » et que « le problème n’est plus le même ».
Le ministre des Affaires étrangères soudanais avait d’ailleurs déjà déclaré en janvier 2016 que son pays était prêt à discuter pour mettre fin à des décennies d’hostilité à l’égard d’ « Israël » et à considérer la normalisation des relations.
De leur côté, les responsables israéliens ont déclaré ces dernières années que des intérêts communs avec les pays arabes également opposés aux ambitions nucléaires de l’Iran pourraient « ouvrir la voie à la mise en place de nouvelles relations ».
Source: Médias