Le Qatar a indiqué samedi que la Turquie avait arrêté cinq personnes en relation avec le « piratage » de son agence de presse officielle, un acte à l’origine d’une profonde crise entre cet émirat et ses voisins du Golfe.
Ces arrestations ont été annoncées par le procureur général du Qatar, Ali ben Fetais al-Marri, cité par l’agence de presse QNA.
« Cinq personnes ont été arrêtées (en Turquie) et elles sont actuellement interrogées. Le Parquet au Qatar travaille avec les autorités turques sur ce dossier », a-t-il dit. La nationalité des suspects n’a pas été révélée.
Les autorités du Qatar avaient affirmé le 24 mai avoir été victimes de « hackers » qui avaient publié sur le site internet de l’agence de presse de faux propos attribués à l’émir cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani.
Ces propos controversés rompaient avec le consensus régional sur plusieurs sujets sensibles, notamment l’Iran, vu comme un allié stratégique. Ils contenaient aussi des commentaires négatifs sur les relations entre
l’administration Trump et le Qatar, pourtant un proche allié des Etats-Unis.
Doha avait accusé les Emirats arabes unis d’avoir été à l’origine du « piratage » de son agence et fait appel à des experts de FBI.
Moins de deux semaines plus tard, l’Arabie saoudite, les Emirats, Bahreïn et l’Egypte avaient rompu leurs relations diplomatiques avec Doha, l’accusant de soutenir des « groupes terroristes » et de se rapprocher de l’Iran.
Ces pays ont aussi fermé leurs frontières avec le Qatar, contraignant l’émirat gazier à se tourner plus vers l’Iran et la Turquie, notamment pour importer des produits alimentaires.
Source: AFP