A l’occasion de la première commémoration de son investiture, le secrétaire général du Hezbollah, Cheikh Naïm Qassem, a évoqué sa gestion de la situation actuelle au plus fort de l’agression contre le Liban et la Résistance.
Au cours d’une interview approfondie accordée à la chaine d’Al-Manar, Cheikh Qassem a également abordé son leadership dans la Bataille des Braves, (la bataille contre ‘Israël’ de 66 jours entre fin septembre et fin novembre 2024) ses développements sur le terrain et sur le plan politique, ainsi que l’accord de cessation des hostilités et le rôle des garants, américain, français et onusien.
Cheikh Qassem a également évoqué les prochaines élections législatives et les alliances proposées, les relations du Hezbollah avec le président de la République Joseph Aoun et le Premier ministre Nawaf Salam.
Voici les principaux points de son discours :

Le Hezbollah est un projet stratégique lié à sa vision, dont entre autres: la résolution des problèmes de la population et la prise de position face à tout ce qui la défie et la confronte.
Nous sommes un groupe attaché à l’islam authentique, et l’engagement envers l’islam signifie qu’une personne a choisi un mode de vie. Ce mode de vie est véritablement un mode de vie religieux, intellectuel, culturel, pratique, comportemental, politique et social.
Si l’on souhaite comprendre comment l’approche du Hezbollah peut s’appliquer, il convient de s’inspirer de l’expérience du Prophète Mohammad (S). Nous avons choisi l’islam comme mode de vie, et c’est donc le Hezbollah qui a choisi l’islam comme mode de vie.
Face à certains défis sociaux, économiques, moraux ou éducatifs, ou face aux attaques, aux accaparements de terres, aux agressions et aux violences qui en découlent, nous devons adopter une position.
Le Hezbollah étant fondé sur l’approche islamique et fonctionnant selon le principe de la Résistance, tous ses membres sont prêts au plus grand sacrifice.
Nous ne nous lassons pas, et il n’est pas normal que quelqu’un capitule, s’effondre ou change ses principes par fatigue au profit de plaisirs ordinaires, fugaces et temporaires.
Ceux qui s’inscrivent dans cette voie au sein du Hezbollah et de la Résistance sont déterminés et persévérants, qu’ils soient organisateurs, sympathisants ou plus généralement ceux qui la suivent. Il existe ici un groupe qui surmonte tous les défis et s’enracine toujours plus.
Tous les membres du Hezbollah sont des projets de martyrs, allant de ceux qui ont combattu sur les premières lignes de bataille jusqu’ aux familles qui ont tout sacrifié.
Cette lignée crée des martyrs et, en vérité, elle ne compte et ne retient que ceux qui aspirent à le devenir. Le mot « martyr » signifie accepter de surmonter les difficultés pour réaliser son idée et ne pas craindre la mort.
Au sein du Hezbollah, chacun constitue un projet de martyr, et ceci implique de surmonter les difficultés afin d’atteindre l’objectif escompté.
Je suis rassuré quant à la direction du Hezbollah. Je ne suis pas seul, le parti englobe le Conseil de la Choura, les dirigeants, les moudjahidines et le peuple.
Je ne m’attendais pas à ce que nous perdions notre deuxième Secrétaire général en si peu de temps et de la manière dont cela s’est produit. Je ne m’attendais pas à cela et j’ai dit : pendant un instant, j’ai eu l’impression que ma vie avait basculé et que ma façon de procéder avait commencé à changer.
Ce n’est pas un individu qui fait le Hezbollah ou qui n’en fait pas partie. Ce parti, s’il n’a pas de personnes pour le soutenir, collaborer avec lui et accomplir ses tâches, ne peut rien accomplir seul.
Je ne me suis jamais senti seul, et je ne l’ai jamais été. Nous avons consulté les frères et les membres du Conseil de la Choura, prenant des décisions fondées sur l’opinion collective. Nous avons également consulté les dirigeants militaires, donnant des ordres et écoutant leurs suggestions.
Les succès de la bataille d’Ouli al-Bas (Bataille des Braves) relèvent du Hezbollah dans son ensemble et de toute la Résistance, et non ceux d’un seul individu. Tous ces individus ont accompli leur devoir avec intégrité et responsabilité. Il est inexact de parler de leadership iranien lors de la guerre.
J’ai refusé de me rendre en Iran pendant la guerre, pour des raisons morales personnelles et d’autres considérations de terrain liées à la gestion de la bataille.
Le Hezbollah gérait la bataille avec ses dirigeants, conformément aux décisions du Conseil de la Choura, et avec le soutien des moudjahidines, hommes et femmes, et de l’ensemble du personnel.
L’Ayatollah Sayed Ali Khamenei a fourni un soutien total et a suivi de près le déroulement de la bataille, ses résultats et le niveau des besoins.
Je souscris à la parole du Commandeur des Croyants (S) : « Dieu suffit comme protecteur.»
La communication et la gestion entre le Secrétaire général et les dirigeants militaires étaient constantes pendant la bataille d’ Ouli al-Bas.
Le ciblage de la maison de Netanyahu et de Tel-Aviv
Le ciblage de la maison de Netanyahu était le fruit de renseignements précis, et le bombardement de Tel-Aviv relevait d’une décision politique.
L’un des frères sur le terrain possédait la carte et connaissait le plan. Il a dit à son supérieur : « Si vous avez une idée pour frapper cet endroit, je peux préparer les coordonnées exactes. » Le frère a obtenu l’autorisation et a exécuté la frappe, qui a réussi. Ce frère a pu établir les coordonnées exactes. Les exemples sont nombreux, car les frères qui les ont formés possédaient une vaste expérience, comme en témoigne le fait qu’ils frappaient chaque endroit ciblé et prévu.
Oui, la frappe était intentionnelle. Le ciblage visait la maison dans son ensemble, et non spécifiquement la chambre. Il s’agissait d’une prouesse opérationnelle et de renseignement, puisque la cible a été atteinte.
Quant à Tel-Aviv, nous l’avions frappé occasionnellement, et avant le cessez-le-feu, la décision a éte prise dans le cadre de lui faire du mal afin d’accélérer la conclusion de l’accord. Le ciblage reposait sur une décision politique, et non sur une simple opération de terrain. Même le commandement militaire était conscient du niveau extrêmement élevé de discipline et d’engagement.
La frappe israélienne du 23 septembre, quatre jours avant le martyre du maitre des martyrs de l’Oumma (Sayed Hassan Nasrallah), qui a totalisé 1 600 attaques et fait 550 martyrs, a été une frappe très marquante.
Nos frappes ont alors visé le commandement ennemi, cela a contribué à réduire ses capacités et son état de préparation.
Lorsque nous avons engagé la bataille, nous avons opéré avec des moyens réduits, en nous appuyant sur les données pour évaluer l’impact et les résultats. Nous étions convaincus qu’en agissant brutalement, l’ennemi serait plus violent et que nous en paierions le prix fort ; nous avons donc maintenu notre précision.
La direction de la Résistance a fait preuve d’une grande discipline. L’objectif était de nuire à l’ennemi. Cette situation aurait pu perdurer si la guerre avait continué.
Nous avons continué à viser uniquement des cibles militaires, en tenant compte du contexte et de notre évaluation politique de ce qui était faisable. C’est le résultat de notre évaluation et de nos capacités. Toute la question est de savoir comment gérer la bataille pour assurer la plus longue durée possible de l’affrontement.
En fin de compte, nous avons fait ce que nous pouvions, et nous étions convaincus que c’était possible. Ceux qui regardent de l’extérieur du champ de bataille diffèrent de ceux qui le gèrent, qui pensent que ce que nous avons fait est ce que nous devons faire et ce dont nous sommes capables.
Il n’y a pas de bataille sans dimension politique, car nous devons considérer sa durée. Les réactions de l’ennemi jouent un rôle à cet égard, et quel objectif visons-nous ? Infliger des souffrances à l’ennemi est un objectif réaliste et atteignable, qui dépend de la compréhension des circonstances, de l’évaluation de la situation et de l’adoption d’une méthode d’action.
La guerre de soutien à Gaza
Nous avons pris cette décision, et pourquoi ? Parce qu’il est inconcevable que l’ennemi soit à nos frontières, menant une guerre d’extermination contre la résistance à Gaza, pour ensuite se consacrer au reste de la région. Les déclarations de Netanyahu sur le « Grand Israël » et autres confirment cette approche.
D’un point de vue politique, moral et éthique, et fondé sur notre foi et nos convictions… oui, notre participation à la bataille de soutien était appropriée et juste, et si cela devait se reproduire, nous la répéterions sur la même base et selon le même principe.
Le fait d’associer le martyre de Sayed Nasrallah à la bataille de soutien à Gaza est une manœuvre politique visant à déformer l’image de la participation à l’opération de soutien… Tout ce qui s’est passé était approprié, et Son Éminence a atteint le statut le plus élevé qu’il désirait : le martyre.
Le Maître des Martyrs de la Nation, ce grand homme, a prouvé qu’il laissait derrière lui un parti et une nation capables de perpétuer les enseignements qu’il avait fermement établis de son vivant. C’est en soi un exploit exceptionnel, car tous les ennemis pariaient que ce qui est arrivé au Hezbollah pourrait le détruire.
Des centaines de résistants légendaires ont stoppé l’avancée de 75 000 soldats israéliens
Lors de la bataille d’Ouli al-Bas, nous sommes entrés dans une nouvelle phase avec des outils et un leadership différents en plus de l’acceptation du public.
L’excès de puissance a porté ses fruits de 2006 à 2023, et la dissuasion d’Israël était due à cet excès de puissance.
Aujourd’hui, les tactiques ont changé, l’offre est différente, et nous possédons la force que nous avons.
Personne d’autre que nous ne transmettra la bannière au Maître du Temps et de l’Âge ( l’Imam Al-Mahdi).
Les moudjahidines qui étaient sur les premiers fronts de bataille étaient plus que des martyrs et se sont battus jusqu’à leur dernier souffle.
Des centaines de résistants légendaires ont stoppé l’avancée de 75 000 soldats israéliens, lors de la bataille d’Ouli al-Bas.
Les moudjahidines en première ligne n’étaient pas seulement des martyrs ; c’étaient des martyrs loyaux et divins, purifiés de fond en comble par l’amour du Seigneur des Mondes et leur interaction avec Lui, désireux de se rapprocher de Sa satisfaction.
Les jeunes moudjahidines parmi les résistants sont véritablement légendaires. Qui aurait pu imaginer qu’ils tiendraient tête à 75 000 soldats ? Combien étaient-ils ? Ils sont des centaines, ce n’est donc pas une question de nombre, mais plutôt de volonté et de foi inébranlable. Rien ne les effraie.
La ténacité des moudjahidines a étonné le monde entier : comment persévèrent-ils ? Le martyre de Sayed Nasrallah a certainement donné un nouvel élan. Si leur chef a sacrifié sa vie et son âme, c’est la plus grande motivation pour nous d’être prêts à sacrifier la nôtre si nécessaire.
L’exemple des moudjahidines est extraordinaire et légendaire, et le monde entier, amis comme ennemis, est émerveillé par leur sacrifice. Ils méritent qu’on embrasse la terre sous leurs pieds, car leur sacrifice restera un modèle pour l’avenir et ils ont façonné le combat de bravoure qui se poursuivra jusqu’au Jour du Jugement.
Nous ne devons pas oublier que ceux qui se trouvaient à l’arrière, qui lançaient des roquettes, de l’artillerie et des drones, et qui étaient stationnés à divers endroits, constituaient un véritable complément aux moudjahidines en première ligne. Ce système intégré a été l’une des raisons pour lesquelles ‘Israël’ s’est retrouvé dans une situation où il n’était plus utile ni bénéfique sur le terrain.
La présence et la ténacité des moudjahidines ont empêché ‘Israël’ d’atteindre le Litani et Beyrouth et de parvenir à ses fins.
La Résistance se poursuivra en dépit des sacrifices
La Force Radwan fait partie de la Résistance qui se poursuivra en dépit des pertes et des sacrifices.
Le rétablissement, c’est celui de tous ceux qui ont participé au cortège funèbre fort d’un million de personnes (lors de l’adieu de Sayed Nasrallah) ainsi que des éclaireurs qui façonnent l’avenir.
Nous avons subi de nombreux dommages et subi des pertes et des sacrifices considérables. Cependant, ces sacrifices ont confirmé que nous restons fermement debout et que l’essence de la force ne réside pas seulement dans les armes, mais aussi dans la foi et la volonté. Cette foi et cette volonté demeurent profondément présentes.
En tant que Résistance, nous sommes présents et accomplissons notre devoir. La foi et la volonté sont le fondement de la poursuite de la résistance, et le reste est complémentaire.
Un mot aux résistants et au peuple de la Résistance
Aux moudjahidines : Vous nous avez donné un élan et une impulsion…Je fais partie de vous et je suis fier d’être un soldat à vos côtés sur le champ de bataille.
Le peuple est le numéro un dans la bataille, devant le Secrétaire général et la Résistance. Nous possédons des gens inestimables.
Au peuple : Avec vous, notre voie devient plus forte, et vous faites partie intégrante de la Résistance et de ses victoires.
Pourquoi ? Parce qu’il représente un environnement débordant de foi, de force, de fierté et de détermination…Il fournit la force et l’élan nécessaires pour aller de l’avant.
Cet environnement, ces gens qui ont un tel niveau d’engagement, qui ont prêté allégeance à tout, qui ont enduré le déplacement et qui sont prêts à se sacrifier… ils sont tous réceptifs et présents, et nous sommes présents devant eux, et je crois que nous ne pouvons pas leur rendre justice.
Pas de dignité sans la Résistance
Nous ne sommes pas ceux qui déclenchent la guerre. Nous sommes dans un état défensif face à un ennemi qui cherche à nous anéantir et à occuper notre territoire.
Si nous ne répondons pas à ‘Israël’, il s’étendra, contrôlera et détruira les générations futures.
Nous ne menons pas notre peuple vers de mauvais choix, mais plutôt vers des grands choix.
Il n’y a pas de dignité dans la région qu’à travers la Résistance. Le déséquilibre des forces est une étape qui ne peut être isolé des autres périodes. C’est cette résistance qui, depuis 1982, a libéré le Liban, donné une grande leçon à « Israël » et l’a chassé de notre terre.
L’opinion publique est influente, et ils nous ont assurément confié une grande responsabilité. Je leur suis reconnaissant de cette confiance.
La relation avec le président Berri est excellente, et la coordination a été constante tout au long de l’agression.
Nous tenons le président Berri informé de la situation, de nos informations sur la résistance et de ses propres suivis.
Un an après l’accord, la coordination entre le président Berri et nous est au plus haut niveau et suscite l’envie de tous.
Le président Berri et moi partageons un point de vue commun, ainsi qu’une préoccupation commune pour la communauté, le Liban et la résistance. Nos bases sont les mêmes.
Le président Berri et moi partageons les mêmes principes généraux, et nous devons donc travailler ensemble.
Nous resterons une résistance
Quel que soit le niveau de redressement du Hezbollah, nous resterons une résistance.
Nous le disons au monde entier : s’il ne nous reste que quelques ongles ou un bâton, nous resterons la résistance et nous ne nous arrêterons pas.
Nous sommes prêts à nous défendre, et non à livrer bataille. Nous n’avons pas la décision de livrer bataille ni de déclencher un combat.
Si une bataille nous est imposée, nous ne laisserons pas passer les Israéliens et nous les combattrons même s’il ne nous reste personne, la décision est prise.
Nous sommes en position de défense et de résistance, et nous n’abandonnerons pas cette position. Cela se poursuivra, quelle que soit notre puissance.
Nous poursuivons les investigations et, une fois terminées, nous en annoncerons les conclusions et dirons ce que nous devons au peuple.
Quiconque a la volonté et la confiance en Dieu, trouvera toujours le chemin et les moyens de continuer.
Nous ne sommes peut-être pas à l’aise avec les capacités que nous souhaitons, et nous espérons aller plus loin, c’est certain. Mais allons-nous nous arrêter ? Nous ne nous arrêterons pas, et si Dieu le veut, les choses s’amélioreront.
Alors, que sommes-nous en train de faire ? Sommes-nous ceux qui imposent nos choix ? C’est Israël qui impose ses choix par la force et les USA aussi. Ce sont eux qui attaquent le Liban.
Nous avons accompli la chose la plus noble et la plus honorable qu’une résistance au monde puisse faire. Nous avons accepté l’accord avec l’État libanais et nous l’avons respecté pendant dix mois. Nous n’avons lancé aucune frappe.
Nous n’avons pas riposté à l’ennemi car nous voulions réconforter le pays et ne voulions pas lui donner de prétexte. Mais cela ne l’a pas arrêté.
Israël et l’Amérique sont à l’origine du problème. L’Amérique veut semer la discorde et inciter à la violence. Allez les combattre.
La résistance est une résistance nationale pour tout le Liban. Qu’ils sortent de la logique du « vous et nous ».
La poursuite de ce rythme par les Américains et les Israéliens contribue à exercer des pressions (sur le Liban) pour qu’Israël obtienne par la politique ce qu’il n’a pas obtenu par la guerre.
Il existe un certain degré de dissuasion qui n’empêchera peut-être pas la guerre, mais qui empêche la réalisation des objectifs.
Si Israël envisage de mener une guerre, quelle que soit son ampleur, cela n’aboutira à rien. Qu’ils le sachent dès maintenant.
La possibilité d’une guerre existe, mais elle n’est pas certaine, et cela dépend de leurs calculs concernant la situation sur le terrain.
Je leur conseille, même s’ils sont nos ennemis, d’appliquer l’accord conclu, et tout le monde en sortira victorieux.
Si vous n’appliquez pas l’accord, vous n’obtiendrez aucun résultat, et nous continuerons à nous préparer à résister à toute agression éventuelle.
L’environnement sait que sa détermination et sa résilience sont la solution pour l’avenir et les générations futures.
Dans la Bataille des Braves, ils n’ont pas atteint leurs objectifs, et ils ne peuvent rien obtenir de plus que cet accord.
Nous sommes présents et prêts, et la Résistance est présente et veut se défendre, mais elle ne veut rien de plus.
À Gaza, ils n’ont pas atteint leurs objectifs, et après deux ans, ils ont été contraints de battre en retraite.
Israël ne peut atteindre ses objectifs au Liban. Il devrait donc se satisfaire de ce qui s’est passé, sinon nous sommes prêts à nous défendre.
Après l’accord, nous avons transféré la responsabilité à l’État libanais, qui est responsable de la défense, de l’extension de la souveraineté, de la pression internationale et de la prévention des agressions.
L’Etat est responsable
Aujourd’hui, l’État est devenu responsable, et si nous réagissons maintenant, cela sera perçu comme une violation de l’accord et nous donnerons à Israël de prétexte.
Nous disons à l’État libanais : « Veuillez faire votre devoir. » Dix mois se sont écoulés et vous êtes toujours figés. Faites pression, criez et assumez vos responsabilités. C’est une expérience pour les autres.
Cette affaire prouve que si le Hezbollah s’engage, il tiendra parole. Cela signifie que l’accord est valable et applicable en fonction des performances du parti. S’il (l’Etat) n’en tire pas de leçon, c’est son problème.
Cette affaire pourrait être de courte durée, et peut-être l’État libanais pourrait-il un jour dire : « Parlons ensemble de la manière dont nous pouvons réagir face à Israël. »
Pourquoi le Hezbollah possède-t-il des armes ? Ces armes servent à résister à Israël, qui occupe le territoire et représente une menace stratégique pour l’existence du Liban et de la région entière.
En réalité, nous défendons la Palestine, le Liban, l’Égypte, la Syrie et le monde entier lorsque nous participons à cette défense contre l’ennemi israélien, dont les ambitions nous englobent tous.
Certains vous disent : « Je ne veux défendre que le Liban. » Eh bien, montrez-nous pourquoi vous défendez le Liban et ce que vous avez proposé face à Israël.
Israël est resté en place de 1982 à 2000, et même avant cela, la résolution 425 n’a pas été appliquée pendant quatre ans.
Dites-nous, durant ces 22 années, qu’avez-vous proposé au Liban, vous les souverainistes, pour chasser Israël ? Vous n’avez rien dit et vous n’avez rien contesté.
A suivre



