L’interdiction d’accès à Gaza pour les journalistes, correspondants et équipes médico-légales internationales, constitue une politique systématique israélienne visant à effacer les preuves du génocide, a averti l’Observatoire Euro-Med des Droits de l’Homme.
Dans un communiqué publié, le samedi 25 octobre, l’organisation basée à Genève a soutenu que le régime israélien menait cette politique « à travers une série de mesures administratives et sur le terrain », notamment en interdisant l’entrée à Gaza aux journalistes internationaux et aux commissions d’enquête indépendantes.
Pour Euro‑Med, le régime israélien s’emploie à priver « le monde d’être témoin de la réalité sur le terrain en imposant un black-out médiatique et en empêchant tous les outils de documentation et de surveillance internationale d’accéder aux scènes de crime ».
« Par ces actions, Israël cherche à effacer les traces de ses crimes », alerte l’organisation, rappelant : « Le refus aux victimes d’agir en justice et le fait d’empêcher le monde de connaître la vérité ne sont pas seulement des violations supplémentaires mais une extension du crime de génocide lui-même. »
Euro‑Med a appelé une fois de plus les Nations Unies et la communauté internationale à garantir un accès complet et indépendant aux médias et aux expertises médico-légales pour documenter les atrocités et sécuriser les preuves physiques et biologiques avant qu’elles ne soient détruites.
Elle a aussi souligné qu’au cours du processus de la reconstruction de la région et de l’enlèvement des débris dans les zones où des massacres ont eu lieu, la priorité devait être accordée à la préservation et à la documentation des preuves.
Il est également urgent, insiste Euro-Med, de divulguer les listes des personnes disparues de force, de révéler les lieux d’inhumation et de restituer les restes à leurs familles et de permettre aux mécanismes internationaux et onusiens de mener des enquêtes indépendantes sur les crimes commis.
« Les auteurs de ces crimes doivent être traduits en justice devant les tribunaux internationaux afin de garantir l’obligation de rendre des comptes, l’indemnisation des victimes et de leurs familles », exige encore l’organisation.
Pour Euro-Med, retarder l’intervention donne à Israël davantage de temps pour détruire les scènes de crime, occultant ainsi la vérité et entravant la justice. « Sauver la vérité à Gaza est désormais un impératif juridique et humanitaire. »
Dans une déclaration précédente à la mi-octobre, l’organisation avait déclaré qu’à la suite de l’accord négocié par les États-Unis, « Gaza doit enfin s’ouvrir au monde ».
L’observateur a réitéré que la communauté internationale doit être autorisée à témoigner de l’ampleur des destructions, des déplacements et des souffrances humaines infligées par la guerre génocidaire perpétré par Israël à Gaza depuis deux ans qui a tué plus de 68 000 personnes, la plupart étant des femmes et des enfants.
Source: Avec PressTV



