Le Hezbollah a rendu mardi un dernier hommage à un commandant de la Resistance islamique, Hatem Hémadé, tombé en martyr à Alep, dans le nord de la Syrie.
La cérémonie a eu lieu dans la banlieue sud de Beyrouth. Un autre martyr, Jalal Al-Aaffi y a été aussi salué avec lui.
« Nous resterons sur la voie de la Resistance et notre résistance se renforcera davantage en puissance, en sagesse et en soutien», a lancé le chef du bureau exécutif du Hezbollah, Sayed Hachem Safieddine, durant les obsèques auxquels une grande foule a participé.
Et d’ajouter : « nous sommes fiers de nos dirigeants qui se sacrifient eux-mêmes sur le champs de bataille. Nous sommes fiers qu’ils font partie de nous et que nous faisons partie d’eux ».
Selon lui, le commandant martyr, Haj Hatem connue sous le nom de guerre Haj Aala « fait partie de ceux qui ont tout donné au service de la résistance qu’ils ont adulée, et à laquelle ils ont donné leur sang, et tout leur savoir ».
Père de deux enfants, le martyr Hatem qui est originaire d’une localité située dans le Mont-Liban était diplômé en génie en électricité. Il avait participé aux combats contre l’ennemi sioniste durant l’occupation du sud-Liban et s’était fait remarquer durant la guerre de juillet 2006.
En Syrie, il a fait part au début aux combats dans la Ghouta orientale et à ceux destinés à défendre le mausolée de Sayed Zeinab, au sud-ouest de Damas.
Mais c’est surtout dans la bataille de libération de la ville de Qousseir qu’il a excellé, en tant que commandant adjoint des opérations et surtout celle la libération de la colline stratégique de Tal Mendo, dans sa province sud-ouest.
Avant de se lancer dans les combats dans les rues de celle localité.
Par la suite, il a traqué les miliciens d’une localité à l’autre jusque dans le Qalamoune occidental, à la frontière est avec le Liban. Il a fait partie de ceux qui ont démantelé les ateliers de fabrication des voiturées piégées et des engins explosifs dans les passages frontaliers entre la Syrie et el Liban.
En 2015, il a dirigé la bataille pour la libération de Zabadani, dans la province ouest de Damas. Et en 2016, il s’est rendu à Alep, au nord de la Syrie, et plus précisément dans le sud-ouest de la ville. C’est en explorant une usine de clous proche de la colline Tallat Bazou qu’un engin explosif lui a fauché la vie.
Avec ses frères de combat, il était connu par sa mansuétude et son comportement paternel. « Mon frère, mon bien-aimé », se plaisait-il à les appeler.
Baptisé par ses compères « le général de premier ligne » de par le savoir et l’expérience dont il a fait preuve dans la bataille de Qousseir, sa modestie n’en a point été altérée. Lors de la cérémonie d’hommage aux commandants de cette bataille, c’est lui en personne qui leur a préparé à manger.
Mais c’est la cérémonie de Aachoura du 10ème de Mouharram qui lui tenait le plus à cœur : Il veillait à être présent pour participer à sa marche, et avant, il s’attelaient avec les 15 autres techniciens à préparer en personne toute la logistique des haut-parleurs.
« Aimable avec les moudjahidines il répugnait le gaspillage », se souvient de lui l’un de ses amis.
« Il parlait très peu, avait le visage souriant, et se montrait disponible pour tout conseil. C’était un frère que le temps ne saurait remplacer », garderont de lui ceux qui l’ont côtoyé.
Certes, un parcours de martyr.
Source: Médias