La Turquie a averti jeudi que la tenue d’un référendum sur l’indépendance du Kurdistan irakien fin septembre « aura un prix ».
« L’insistance (des responsables kurdes) à organiser ce référendum malgré tous les conseils amicaux aura un prix », a déclaré le ministère turc des Affaires étrangères dans un communiqué, appelant Erbil à renoncer à cette « approche erronée ».
La consultation est prévue le 25 septembre dans cette région du nord de l’Irak bénéficiant depuis 1991 d’une autonomie qui s’est élargie au fil des ans.
La Turquie, elle-même confrontée à des velléités séparatistes kurdes dans son Sud-Est, est fermement opposée à la tenue de ce scrutin.
Dans son communiqué, le ministère turc des Affaires étrangères salue également le vote mardi du Parlement irakien contre ce référendum.
Le Parlement du Kurdistan, qui n’a pas siégé depuis plus de deux ans, se prononcera vendredi sur l’organisation de ce référendum, annoncé en juin par le président de la région autonome Massoud Barzani.
Les responsables kurdes ont affirmé qu’une victoire du « oui » n’entraînerait pas aussitôt l’annonce de l’indépendance mais leur permettrait de lancer, en position de force, de nouvelles négociations avec le pouvoir à Bagdad.
Mais l’opposition de la Turquie à l’indépendance du Kurdistan irakien est susceptible de compromettre la viabilité d’un éventuel Etat kurde.
Le Kurdistan irakien tire en effet ses principales recettes de l’exportation du pétrole, et celle-ci se fait via un pipeline arrivant au port turc de Ceyhan.
Source: AFP