Dernière évolution sur l’affaire du Premier ministre libanais Saad Hariri: Paula Yaacoubiane, la journaliste libanaise travaillant pour la télévision de ce dernier, Futur TV, va se rendre en Arabie saoudite afin de l’interviewer .
Se trouvant apparemment à Riyad depuis qu’il a annoncé sa démission, le sort de M. Hariri fait l’objet de sincères appréhensions au sein de la classe politique libanaise, toutes tendances confondues, où il est question qu’il y a été assigné à résidence.
Le chef de l’Etat Michel Aoun a refusé sa démission, tant qu’il ne vient pas la lui présenter en personne au Liban. Selon l’agence Reuters, M. Aoun a informé les ambassadeurs étrangers au Liban que « le Premier ministre est enlevé alors qu’il devrait jouir d’une immunité ».
Vendredi, le numéro un du Hezbollah Sayed Hassan Nasrallah a accusé Riyad de le détenir et de l’avoir contraint à démissionner.
Mme Yaacoubiane se rend cet après-midi à Riyad en compagnie du directeur d’information de la Futur TV, Nadim Kouteich, mais son équipe de travail, ont rapporté des médias libanais.
Dans son tweet, elle a indiqué que l’interview devrait être en direct et avoir lieu ce dimanche soir. Mais Kouteich n’a pas confirmé cette date.
Les allégations de M. Hariri dites dans son discours et selon lesquelles sa sécurité est menacée n’ont pas été prises au sérieux pour expliquer sa démission depuis la capitale saoudienne. D’autant qu’elles ont été démenties par les différents services de sécurité libanais. De nombreux libanais sont persuadés que son discours de démission lui a été préparée par les Saoudiens eux-mêmes qui l’auraient contraint à le lire.
En tout cas, cette affaire plane sur tout ce qui se passe au Liban ces derniers jours.
Durant le 15ème marathon de Beyrouth, lancé ce dimanche, «Nous t’attendons tous », a été son slogan, en s’adressant à M. Hariri.
Samedi, le président libanais avait demandé que cette revendication émaille cet évènement annuel.
A Tripoli, au nord du Liban, au cours d’une manifestation qui a eu lieu samedi pour réclamer le retour du chef du cabinet libanais, le portrait du prince héritier saoudien Mohamad Ben Salmane a été brûlé.
Via Twitter, après avoir condamné cet acte, le ministre libanais de l’intérieur Nouhad Machnouk a ordonné d’ôter tous les portraits de Ben Salmane qui jalonnent l’entrée de la ville et plusieurs de ses quartiers populaires.
« Le fait de brûler le portrait du prince Mohammad Ben Salmane ne traduit pas les sentiments des habitants de Tripoli et c’est un acte que nous dénonçons et que nous considérons comme suspects, qui intervient dans le cadre des tentatives de certains parties suspectes d’entrainer le pays vers davantage de tension », a-t-il écrit.
Les faiseurs de blagues aussi se sont emparés de cette affaire.
« Le président français Emmanuel Macron accueilli en grandes pompes en France après être retourné sain et sauf de Riyad », dit la dernière d’entre elles.
Source: Divers