Damas a condamné mardi des propos du ministre américain de la Défense, qui a fait le lien entre la présence de la coalition internationale en Syrie et les pourparlers de paix organisées sous l’égide de l’ONU à Genève.
Le ministre américain de la Défense Jim Mattis avait assuré lundi que la coalition internationale anti Daech, menée par les Etats-Unis, ne quitterait pas la Syrie avant que « le processus de Genève n’ait progressé ».
Un nouveau cycle de pourparlers sur la Syrie doit se tenir à partir du 28 novembre à Genève sous l’égide de l’ONU.
« Lier la présence américaine en Syrie aux pourparlers n’est qu’un prétexte pour tenter de justifier cette présence », a assuré mardi un responsable du ministère des Affaires étrangères syrien, cité par l’agence officielle Sana.
En Syrie, une coalition internationale menée par les USA a pris pour prétexte la présence de Daech pour s’ingérer illégitimement dans ce pays. Elle mène des frappes aériennes en soutien à une alliance de miliciens à majorité kurde engagée pour le moment contre Daech.
« Ce lien est inacceptable, car les Etats-Unis, ou tout autre pays, ne peuvent pas imposer une quelconque solution par la pression militaire. Au contraire, cette présence ne fait que prolonger et compliquer la crise », selon le responsable syrien.
« La République arabe syrienne renouvelle son affirmation que la présence des forces américaines et les presence militaire étrangère sans l’autorisation du gouvernement syrien est une offensive et une agression à la souveraineté de la RAS et une violation fragrante des principes des Nations Unies », a-t-il ajouté.
« La Syrie réclame à nouveau le retrait immédiat et sans conditions des forces américaines », conclut-il.
Depuis 2011 et le début du conflit meurtrier qui ravage la Syrie, toutes les initiatives prises pour trouver une issue à la guerre ont échoué, avec le sort réservé au président Bachar al-Assad comme principale pierre d’achoppement.
« Nous n’allons pas partir tout de suite », avait déclaré lundi à un groupe de journalistes M. Mattis qui a rappelé que l’objectif de la coalition internationale était de combattre l’EI et de trouver une issue diplomatique à la guerre en Syrie.