La nouvelle directrice de l’Organisation pour l’éducation, la science et la culture des Nations unies (Unesco), Audrey Azoulay, a indiqué jeudi qu’aucune mission n’était prévue « pour le moment » pour préserver le patrimoine au Yémen, pays frappé par une guerre saoudo-US.
Lorsqu’il devient nécessaire de prendre des mesures pour la préservation du patrimoine, « la première chose que nous faisons c’est d’évaluer les dommages ».
L’Unesco « peut parfois envoyer des missions sur le terrain, nous l’avons fait dans la période récente avec de courtes missions à Alep » en Syrie, a précisé Audrey Azoulay.
« Elle ne l’a pas fait au Yémen ». Ce n’est pas prévu « pour le moment », a-t-elle ajouté en réponse à des questions de journalistes à l’issue d’une réunion du Conseil de sécurité sur la préservation du patrimoine dans les pays en conflit. Ce sujet a fait l’objet d’une résolution de l’ONU au printemps dernier.
Avant la guerre, le patrimoine yéménite historique était notamment riche de collections de manuscrits rares et d’objets préislamiques et traditionnels, comme de sites archéologiques. Dans le pays, la ville historique de Kawakban disposait notamment d’une citadelle et d’habitations datant du 2e siècle qui ont été gravement endommagés en raison des frappes saoudiennes.
Des monuments dans le gouvernorat d’Amran, comme des sanctuaires, ont également été visés intentionnellement.
La guerre saoudo-US contre le Yémen, lancée depuis mars 2015, a fait plus de 8.500 morts et provoqué « la pire crise humanitaire de la planète », selon les Nations unies, dans ce pays déjà considéré comme le plus pauvre de la péninsule arabique.
Source: Avec AFP